Sur les dix pays du monde les plus touchés par la criminalité économique, cinq sont situés en Afrique, selon un rapport publié le 27 février par le cabinet d’audit, d’expertise comptable et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).
L’Afrique du Sud est le pays le plus touché par ce genre de criminalité, selon cette enquête biennale intitulée «Global Economic Crime and Fraud Survey 2018».
L’étude qui s’est basée sur un sondage effectué auprès de 7 200 dirigeants d’entreprises dans 123 pays, montre que 77% des patrons sud-africains ont déclaré que leurs entreprises ont été victimes de crimes économiques au cours des deux dernières années.
Ce taux s’est élevé à 75% au Kenya qui occupe le deuxième rang mondial des pays où les délits économiques constituent une grande préoccupation, devant la France, où 71% des entreprises ont été victimes de la criminalité économique. La Russie et l’Ouganda occupent ex-æquo la quatrième place, avec 66% des chefs d’entreprises qui déclarent avoir fait face à des crimes économiques, devant la Zambie (65%), la Belgique (65%), la Chine (63%) et le Mexique (58%). La Tanzanie ferme, quant à elle, le Top 10 mondial avec un taux de 57%.
A l’échelle mondiale, 49% des patrons sondés dans le cadre de l’édition 2018 de l’étude, précisent que leurs entreprises ont été victimes de crimes ou de fraudes économiques contre 36% en 2016.
D’après PwC, cette hausse pourrait s’expliquer par une attention plus importante à cette problématique plutôt que par une forte croissance des délits commis. La hausse concerne toutes les régions.
En Afrique, 62% des patrons interrogés ont déclaré que leurs entreprises ont été touchées par la criminalité économique contre 57% en 2016. Ce taux a atteint 46% en Asie, 47% en Europe de l’Est, 53% en Amérique Latine, 35% au Moyen-Orient, 54% en Amérique du Nord et 45% en Europe occidentale.
Le détournement d’actifs est le crime économique le plus commis à l’échelle mondiale (45%), devant la cybercriminalité (31%) et les fraudes commises par les consommateurs (21%).
Ecofin