« Les importations de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de plus de 1,3 million de barils/jour entre 2010 et 2016, à 7,9 millions de barils/jour. Dans le même temps, depuis l’interdiction des exportations de pétrole brut fin 2015, les exportations américaines ont grimpé à plus de 1 million de baril/jour en octobre 2017 », a indiqué l’Agence Internationale de l’Energie.
L’AIE a précisé que « Pour l’avenir, une baisse continue des importations nettes de pétrole brut aux États-Unis, passant de plus de 7 millions de barils / jour, aujourd’hui, à moins de 3 millions de barils / jour en 2040. Mais les Etats-Unis restent un gros exportateur et un gros importateur de brut même en 2040. Ceci est principalement dû à la capacité limitée des raffineurs américains à prendre du pétrole brut domestique et à une demande continue des raffineries », ajoutant « même avec l’extraordinaire évolution vers une position d’exportation nette, la santé de l’économie énergétique des États-Unis reste intimement liée à celle de ses voisins nord-américains et aux choix faits par des pays plus éloignés. En pratique, aucun pays n’est une île dans un monde énergétique profondément interconnecté ».
Les pays producteurs du Moyen-Orient ont depuis longtemps l’ambition de se développer dans le secteur en aval afin d’extraire plus de valeur de leur production pétrolière et de diversifier les économies de la région.
Selon l’AIE, « avec la mise en service de plusieurs nouvelles raffineries, le Moyen-Orient devrait devenir non seulement le plus grand exportateur de pétrole brut mais aussi le plus grand exportateur de produits pétroliers au monde. Le Moyen-Orient est également une grande région consommatrice de pétrole », poursuivant « à l’heure actuelle, les raffineries du Moyen-Orient consomment environ le quart de la production de pétrole brut de la région, mais cette part augmentera de plus d’un tiers d’ici 2040 alors que la région affiche une capacité nette de raffinage supérieure à 4 millions de barils / jour ».
Dans ses prévisions à 2040, l’AIE estime que « l’Asie représente la part du lion de la croissance de la demande de pétrole au cours des 25 prochaines années et, sans surprise, il en va de même pour les importations de pétrole brut », précisant que « dans le scénario des nouvelles politiques, les besoins d’importations de pétrole brut combiné de l’Asie augmenteront de 9 millions de barils / jour à environ 30 millions de barils / jour en 2040, la forte croissance en Chine, en Inde et en Asie du Sud-Est compensant largement les baisses. La part de l’Asie dans les importations mondiales de pétrole brut passe ainsi de 50% aujourd’hui à plus des deux tiers d’ici 2040 ».