L’Algérie a entamé la préparation du déplacement de la visite de la mission de contact direct du Bureau international du travail (BIT) avec « célérité et sérieux », a-t-on appris samedi auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
« Dès réception d’un courrier du BIT informant le ministère du Travail de la période de déplacement de cette délégation, un accord a été donné pour son accueil », a déclaré la même source, ajoutant que les services du BIT « ont, par la suite, finalisé et transmis des termes de référence composés d’une liste d’institutions administratives et d’organisations syndicales que la mission souhaiterait rencontrer ».
« Une réponse a été transmise dans les délais informant l’administration du BIT de l’accord du ministère du Travail pour la rencontre de toutes les institutions administratives et organisations syndicales (au nombre de 10) à l’exception de deux prétendues organisations qui ne respectent pas la législation algérienne du travail », a précisé la même source, assurant que « ce n’est pas un refus, mais une réponse précise suite au souhait avancé ».
« Un projet de programme détaillant les journées et les horaires des rendez-vous a été transmis », a-t-on souligné.
Ces données permettent, selon la même source, de « souligner que l’Algérie a entamé la préparation de ce déplacement avec célérité et sérieux, en échangeant les informations avec le Bureau de l’OIT d’Alger », relevant qu’il « n’a pas été refusé l’arrivée de cette mission, mais il a été rappelé que nous ne pouvions accepter des rencontres sur le territoire national avec de prétendues organisations qui se sont constituées illégalement. Il s’agit du respect de la souveraineté nationale », a-t-on affirmé.
La même source rappelle également que la coopération avec l’Organisation internationale du Travail « a toujours été très fructueuse avec la participation de délégations algériennes à toutes les grandes rencontres internationales organisées par cette institution internationale relevant de l’ONU dont une de très haut niveau avec la participation du président de la République en tant qu’invité d’honneur de la 93ème session de la Conférence internationale du Travail, tenue à Genève en juin 2005, l’accueil de délégations et d’experts du BIT dans le cadre des échanges et de la formation dont deux visites en Algérie du DG du BIT, la mise en œuvre conjointement d’un programme de coopération Sud-Sud en matière de partage d’expériences réussies par l’Algérie au profit d’autres pays ».
« L’Algérie a répondu favorablement à la visite de la mission de contact direct », a soutenu la même source, tout en rappelant que l’Algérie avait adhéré à l’OIT dès l’indépendance et a ratifié, en octobre 1962, une série de conventions internationales du travail dont la Convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948), précisant qu’au 30 décembre 2017, l’Algérie « figure parmi les pays qui ont ratifié un nombre important de conventions internationales du travail avec 60 conventions ratifiées ».
En termes de pluralisme syndical, l’Algérie « a procédé à l’enregistrement de 66 organisations syndicales de travailleurs et 36 organisations syndicales d’employeurs, soit au total entre travailleurs et employeurs un nombre de 102 organisations, alors que les activités syndicales sont menées normalement quand elles sont engagées conformément aux procédures légales régissant ces activités et conformément aux normes internationales », conclut la même source.