Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib a annoncé, aujourd’hui, le dégel des opérations d’assainissement d’un montant de 84 milliards de dinars, ce qui porte à 280 milliards de dinars le plan de charge de son secteur.
« Cette mesure fait suite à la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de classer le secteur des Ressources en eau parmi les 3 priorités nationales aux côtés de la Santé et de l’Education », a expliqué le ministre, lors de son passage dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
M. Necib a détaillé, également, la stratégie de son secteur pour sécuriser l’alimentation en eau potable du pays, qui repose, déclare-t-il, sur « le principe de la diversification de la ressource ».
Le ministère des Ressources en eau, s’engage donc dans le cadre du programme du gouvernement 2018, à la prise en charge « totale » de l’assainissement pour protéger la santé du citoyen, les ressources en eau, les surfaces irriguées et l’environnement.
Notons que le secteur des Ressources en eau comptait parmi les trois secteurs ayant bénéficié du dégel de projets vitaux, avec 112 projets d’assainissement, pour un coût de 90 milliards DA, gelés depuis 2014.
Selon les dernières statistiques du ministère, l’Algérie a investi 450 milliards DA dans la réalisation de projets de réseaux d’assainissement et de stations d’épuration entre 2000 et 2013, et ambitionne d’atteindre l’objectif zéro rejets d’eaux usées à l’horizon 2030.
Les dépenses affectées à l’assainissement (réseau et traitement) ont totalisé 450 milliards DA entre 2000 et 2013, selon un document sur le Schéma national de développement de l’assainissement (SNDA). Ces investissements se sont traduits par des « avancées significatives » en matière de raccordement des populations au réseau d’assainissement dont le taux a atteint 94% dans les zones urbaines et 80% dans les zones rurales. L’Algérie compte actuellement 171 stations d’épuration des eaux usées (Step) d’une capacité de 900 millions m3/an contre 10 stations seulement en 2000.Ces efforts ont permis de passer d’une capacité totale nationale de traitement de 1,3 million d’équivalent habitants en 2000 à une capacité de 12,4 millions d’équivalent habitants en 2013.