« La femme rurale mérite que son rôle économique et social soit reconnu. Il faudrait donc que tout soit fait pour valoriser son travail. Elles ont plus que jamais besoin d’être soutenues, accompagnées et formées pour maîtriser les techniques de production et les aspects commerciaux de leurs activités..Le FCE est donc dans son rôle aujourd’hui en en mettant en avant cette catégorie de femmes entrepreneurs afin que leur travail soit mis en valeur », a déclaré ce samedi M. Ali Haddad, Président du FCE, à Boussadaa lors de la rencontre nationale sur l’émergence et les perspectives de l’entreprenariat des femmes en milieu rural.
Il a précisé que «malgré de nombreux aléas, le secteur privé s’est imposé comme un acteur incontournable de la diversification de l’économie algérienne. Ces dernières années, les enquêtes sur l’emploi et le chômage, ont démontré que les deux tiers des emplois crées l’ont été par le secteur privé dont la part dans la rémunération des salariés est de 64,5% ».
M. Haddad a ajouté « le secteur privé investit dans des technologies innovantes et contribue à la création de filières industrielles nouvelles et à la création d’emplois et de richesse », en rappelant que « le secteur privé devient un acteur déterminant dans le processus de diversification de l’économie algérienne ».
A cet égard, il a souligné que « les femmes rurales sont justement l’illustration parfaite de ce secteur privé qui émerge en Algérie et qui valorise toutes les potentialités territoriales et vivifient l’économie locale. C’est un axe important pour la diversification économique à laquelle nous aspirons », poursuivant « le FCE avait dans ses recommandations appelé à la reconnaissance du pôle de l’agriculture familiale et à l’implémentation d’une politique forte lui permettant d’améliorer sa contribution à la sécurité alimentaire du pays ».
Evoquant les entreprises étrangères en activité enAlgérie, M. Hadda a indiqué que «nous ne cessions d’avertir sur la mainmise des entreprises étrangères sur des secteurs stratégiques tels que le transport maritime, et l’énergie », ajoutant « le FCE a été un lanceur d’alerte depuis plusieurs années sur les risques qu’encourait notre économie si des réformes profondes n’étaient pas engagées pour sa diversification ».
M. Ali Haddad a insisté sur l’engagement du FCE pour l’entreprenariat des femmes, en citant la création de la «commission femmes chefs d’entreprise.
A ce propos, il a souligné que « le FCE a conclu au courant de l’année 2016 une convention avec des banques dans le but de faciliter l’accès des femmes chefs d’entreprise aux financements de leurs projets ».
Evoquant les objectifs de la rencontre, M. Haddad a indiqué que « l’un des objectifs de cette rencontre est d’examiner les conditions économiques et sociales adaptées que nous devons mettre en place pour que les femmes entrepreneures puissent percer dans le monde de l’entreprise et contribuer pleinement au développement économique du pays ».
Il a pointé du doigt le nœud gordien du milieu rural, en expliquant que «le niveau d’exploitation de nos ressources locales, particulièrement dans les territoires ruraux n’atteint pas encore le niveau moyen observé dans des pays similaires en termes de taille et de niveau de développement », ce qui entrave, selon lui, « la participation de l’entreprenariat des femmes en milieu rural ».
De son côté, Mme. Aida Kabouya, Présidente de la commission Femmes chefs d’entreprise du FCE, a indiqué que « nous sommes présents à cette rencontre pour accompagner les femmes entrepreneures en milieu rural et nous, responsables du FCE, sommes conscient de la nécessité d’aider les femmes en milieu rural dans la promotion de leur produits, afin de garantir un développement rural durable ».