Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal vient de relancer les débats sur les fameux 5 milliards de dollars qui ont été prêtés en 2012 au Fonds monétaire international FMI, en mettant en contradiction les informations émises à l’époque par le ministère des Finances et la Banque d’Algérie.
Selon les explications données par Mohamed Loukal, lors des réponses aux questions des députés de l’APN suite à de présentation du rapport de la situation financière et monétaire de l’Algérie entre 2016 et 2017 à l’APN, « aucun dollar n’a été donné par l’Algérie au Fonds monétaire international jusqu’à nos jours». « Il n’y avait pas de transfert envers le FMI », mais s’était juste « un engagement de la part de l’Algérie en tant que pays membre de cette institution de Bretton Woods, de venir en aide avec une somme de 5 Mds de dollars en cas de crise ». Ainsi Loukal a assuré que l’Algérie à Juste mis cette somme à la disposition du FMI en cas de grave crise mondiale qui nécessite des grands fonds ». Rappelant que « le FMI dispose de 659 milliards dollars dans ses fonds » issues essentiellement des contributions de ses membres.
Toutefois, en cas où cela survient, « l’Algérie ne sera pas forcément obligé de prêter cet argent si elle a des déséquilibres financiers extérieurs » a-t-il ajouté.
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Cependant, selon un communiqué émis en commun par le ministère des finances et de la Banque d’Algérie,« la participation algérienne sous forme d’accord d’achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), à un emprunt obligataire émis par le FMI ».
« Algérie a décidé de participer à l’emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars » a indiqué le communiqué de l’époque. En effet, les autorités monétaires ont expliqué cette opération par le fait qu’elle « s’inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change ».
Selon la même source, cette opération constitue « une bonne opportunité pour l’Algérie de diversifier ses placements sous deux angles ». D’abord sous l’angle qualité de l’emprunteur, et donc qualité de l’instrument financier, le FMI étant une institution financière multilatérale et de premier ordre, ce qui permet « un niveau de sécurité élevé des placements ».
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De ce fait, on se demande qui doit-on croire réellement, entre les déclarations de l’ex ministre des Finances Karim Djoudi avec le gouverneur de la Banque D’Algérie Mohamed Laksaci, ou bien les explications de l’actuel gouverneur M. Loukal.
Pour rappel, lors de sa visite en Algérie en 2016, une délégation du FMI a nié avoir reçu de l’argent de l’Algérie, ce qui a suscité une vive réaction de la part de la classe politique.