Comme c’est le cas avec plusieurs opérateurs économiques nationaux et étrangers implantés ou pas en Algérie. Le Groupe Schneider Electric a été également impacté par les mesures de restrictions des importations imposées par le Gouvernement dans le but de réduire la facture des importations et booster la production locale.
En effet, selon les propos du PDG de Schneider Electric Algérie, M. Akli Brihi tenus ce lundi 12 février lors d’une table ronde dédiée à quelques journalistes au niveau du stand du groupe présent au salon de l’électricité et des énergies renouvelables qui se tient jusqu’au 15 du mois en cours à la SAFEX, «nous sommes impactés par les mesures de restrictions des importations concernant la revente en l’état», a-t-il avoué, en précisant que «Schneider fabrique des centaines de produits de références, comme on ne produit pas en Algérie, nous faisons aussi de la revente en l’état».
«Nous avons réussi à nous adapter, mais, le message que je voudrais faire passer c’est : Attention à ne pas mélanger tous les acteurs», a-t-il déclaré, en ajoutant que «c’est vrai qu’il faut régler le problème du commerce informel et de la contrefaçon, mais, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac».
Il faut souligner que Schneider Electric est l’un des acteurs importants en Algérie dans le domaine de la gestion de l’énergie, la distribution électrique, la fourniture d’équipements électriques, les automatismes industriels…etc. Et avec les mesures de restrictions des importations, Brihi a affirmé que durant plusieurs mois, l’entreprise qu’il dirige n’a pas pu importer ses produits, ce qui a créé du retard dans la livraison des équipements destinés à ses clients, y compris les clients issus du public.
Le responsable a préconisé qu’«il faut des mesures adaptées à cette catégorie-là», en expliquant que «, nous avons des process mondialisés et standardisés, et dès qu’il y a une nouvelle réglementation, cela nous oblige à changer de process, ce qui nous crée beaucoup plus de problème».
«Nous travaillons pour l’intérêt de l’économie nationale. Nous comprenons que le pays doit absolument diversifier son économie et c’est essentiel que l’Algérie développe ses activités de production et fabrique plus localement, mais, cela prend du temps», a souligné notre interlocuteur, qui a estimé qu’«il faut faire attention à ne pas prendre des décisions brutales sans consultation sur lesquelles on revient souvent».
Brihi a expliqué que «le fait de changer les réglementations tout le temps, donne le manque de visibilité et crée de l’insécurité juridique et ce n’est pas bon». «L’insécurité juridique c’est ce dont les investisseurs ont horreur», a-t-il rappelé, et d’ajouter que «le message que je voudrais faire passer, c’est plus de communication, plus de consultation et encore une fois, nous nous inscrivons dans l’agenda du gouvernement qui est la réduction des importations et produire made in Algérie», a-t-il dit.
«Il faut faire attention à ne pas prendre des décisions qui des fois perverses, qui créent des situations de pénurie, inflationniste, créent des situations de contrefaçon», a-t-il insisté, en souhaitant que «l’Etat prenne des mesures fortes pour lutter contre la contrefaçon».
Le PDG de Schneider Algérie a estimé que «l’Algérie présente un potentiel important, c’est le marché de l’avenir, et elle a les capacités d’être le Taiwan de la méditerranée».
En outre, Brihi a reconnu que, 2017 a été une année difficile pour Schneider et pour tous les acteurs économiques, en raison de la crise financière qu’a subi le pays de plein fouet, ce qui a causé le gel beaucoup de projets, rareté des projets, difficultés de paiement, une réalité d’une année que veulent oublier les opérateurs.