Les déclarations du ministre des Finances Abderrahmane Raouia qui a annoncé ce samedi que le gouvernement pourrait mettre fin aux subventions des prix d’essence à partir de 2019 et autres subventions à partir de 2020, suscite déjà l’inquiétude des consommateurs qui craignent un impact lourd sur leur pouvoir d’achat qui est déjà fragilisé par les fréquentes augmentations des prix des produits. L’association de protection des consommateurs APOCE ne reste pas indifférente face à cette décision. Mustapha Zebdi, le président de l’APOCE, estime en fait qu’il il faut reconnaître que les subventions ne peuvent durer éternellement. Elles doivent être un jour ou l’autre, selon lui, réorientées car ce n’est pas seulement les nécessiteux qui profitent de ces subventions mais aussi les riches dans notre pays et ce n’est pas juste. « Réorienter est une chose et lever toute la subvention est une autre chose. S’il y a vraiment une levée des subventions il faut qu’il y ait des alternatives dans le domaine du transport urbain, le GPL les énergies renouvelables etc… dire du jour au lendemain que ça va être levé, sur le plan pratique il y aura un impact très violent sur le pouvoir d’achat des citoyens », a-t-il déclaré à ce sujet.
Pour M.Zebdi, l’APOCE est là pour défendre le consommateur estimant qu’il faut aller en progression pour toute décision concernant les subventions. « Il faut la mise en place de solutions alternatives qui peuvent aider le trésor public et le consommateur en même temps. 2019 c’est juste à côté, donc il est irréaliste pour nous de voir les subventions pour l’essence disparaitre vu la conjoncture économique difficile que traverse le pays et vu le pouvoir d’achat des citoyens qui se dégrade d’année en année », ajoutera-t-il dans ce sens.
M.Zebdi indique que son association attend qu’il y ait plus de détails sur la question pour réagir su ce projet en discutant la mise en œuvre de cette décision avec les concernés. « D’ambler dire qu’il y aura la levée de subvention de l’essence, on va se battre avec force pour que cette décision ne puisse se concrétiser sur le terrain », conclura-t-il.