Le gouvernement algérien envisage de réformer son système de subventions en vue d’éliminer le déficit du budget de l’Etat d’ici trois ou quatre ans, a déclaré samedi son ministre des Finances Abderrahmane Raouia.
Les carburants seront les premiers produits qui seront encore visés l’année prochaine, selon la déclaration de Raouia, rapportée par l’Agence de presse retuers. « Le gouvernement pourrait réduire les subventions à l’essence en 2019 et d’autres subventions en 2020 », a estimé Raouia à des journalistes en marge d’une réunion des ministres arabes des finances et du Fonds monétaire international pour discuter des réformes fiscales dans la région.
Il a refusé de préciser quelles subventions pourraient être réduites en 2020, au-delà de dire que le système de subvention actuel est basé sur plusieurs produits de biens et services tel que l’électricité au pain et à l’huile de cuisson.
Raouia a souligné que des réductions de subventions se produiraient dans le contexte de réformes visant à rendre le système plus efficace et plus favorable aux Algériens à faible revenu.
Les finances qui dépendent fortement des revenus du pétrole et du gaz, peuvent se sentir alléger par le rebond des prix mondiaux du pétrole au cours des derniers mois, ainsi que par la réduction des dépenses de l’État. Le FMI estime avoir enregistré un déficit budgétaire de 3,2% du produit intérieur brut l’année dernière, contre 13,5% en 2016.
Raouia a déclaré par ailleurs, que le gouvernement ne s’attendait pas à avoir besoin d’emprunter de l’argent cette année, bien que l’emprunt ne puisse pas être exclu l’année prochaine, rapporte encore la même source.