Le cabinet Deloitte a publié, ce mardi, son rapport 2017 sur les tendances au niveau des infrastructures en Afrique. Selon le rapport de 52 pages, le sous-secteur du transport est celui qui a concentré le plus d’investissements sur l’ensemble de l’année écoulée.
Le rapport indique que, comparativement à 2016, les investissements de plus de 50 millions de dollars dans le domaine des infrastructures ont connu une hausse de 5,9% en 2017. Cela a entraîné une croissance du nombre des projets d’investissement dans le sous-secteur du transport, qui s’est chiffré à 36% des investissements totaux, devant les projets immobiliers (22,4%) et l’énergie (19,1%).
Cette dynamique, selon le rapport, a été impulsée par la forte volonté des pays africains de promouvoir le commerce intérieur. Cette tendance s’est particulièrement manifestée dans l’espace du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) dont le montant total des échanges internes a été estimé à 10 milliards de dollars en 2016, contre 1,5 milliard de dollars en 2000. Des pays comme l’Ethiopie, Djibouti ou encore le Kenya sont les véritables moteurs de cette tendance dans la région.
« La raison pour laquelle les projets de transport sont plus nombreux que les autres et représentent une valeur supérieure est que les pays veulent augmenter la connectivité à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières », a expliqué J. P. Labuschagne, directeur du Conseil sur les projets d’infrastructures et d’investissement du cabinet Deloitte.
Selon les statistiques établies par les différentes études menées par le cabinet, les Etats seraient les principaux développeurs de projets sur le continent, soit 72,9% des projets totaux (7 projets sur 10).
Le document démontre également que les pays africains sont les premiers bailleurs de fonds des projets enregistrés au cours de la période étudiée. Ainsi, 82 projets sont financés par les Etats africains (27,1%) juste devant la Chine qui en a financé 47.
Ecofin