« La diversification de l’économie est devenue, dans le contexte actuel, une exigence très importante. La filière agrumiculture algérienne a exporté 20.304 dollars en 2017, dont 52% sont des oranges, soit 10,5 tonnes et 41% de mandarines, soit 5 tonnes », a déclaré ce jeudi M. Hocine Boubtina, secrétaire général de l’Agence Nationale de la promotion des exportation Algex, lors d’une journée d’information placée sous le thème sur l’agrumiculture, potentialités et perspectives d’exportions.
Boubtina a indiqué que «les pays du Golfe restent les principaux clients de l’Algérie, à leur tête le Qatar, avec 8.943 dollars d’exportations, ce qui représente 44% des exportations globales », ajoutant que «aujourd’hui, le commerce international est fait à 85% par des sociétés commerciales, ce ne sont pas les producteurs qui exportent ».
S’agissant des importations des agrumes par l’Algérie, M. Boubtina a rappelé que « le pays n’a rien importé en 2017, cela nous indique que nous avons atteint l’autosuffisance », ajoutant «le Maroc a exporté en 016 pour 361 millions de dollars d’agrumes, la Tunisie a exporté à la année pour 11,5 millions de dollars, alors que l’Algérie a exporté pour 43.000 dollars d’agrumes 2016, cela nous renseigne sur les efforts qui nous restent à faire pour développer nos exportations ».
Il a souligné que « vu la qualité des agrumes algériens, nous sommes appelés à chercher des niches, où on peut vendre nos produits à des prix deux fois supérieurs à ceux de nos concurrents », ajoutant «environ 90 % des exportations tunisiennes et marocaines sont à destination de l’Europe, alors que l’Asie, principale acheteur de l’Algérie, importe des quantités très faibles ».
Evoquant le marché mondial des agrumes, M. Boubtina a rappelé que « l’Espagne est le premier exportateur mondial, avec 3,5 milliards de dollars, soit 25 % du marché, suivi par la Chine avec 1,3 milliards de dollars et par l’Afrique du Sud avec plus de 1 milliards de dollars », ajoutant « le marché mondial des agrumes est estimé entre 13 et 15 milliards de dollars par an. Les exportations mondiales s’élèvent à 16 millions de tonnes par an ».
De con côté, M. Mohamed larbi Rabehi, Secrétaire général de l’Institut technique de l’Arboriculture fruitier et de la vigne d’Alger, a rappelé, lors de son intervention, que «la quasi-totalité de la consommation des produits est issue de l’importation et entre 2011 et 2014, on importais en moyenne pour 30 millions de dollars en jus d’orange ».
Concernant les contraintes majeures auxquelles la filière est confrontée, M. Rabehi a souligné que «les principales contraintes de la filière sont le morcellement des exploitations, la vente sur pied de la production et une faible intégration des différents segments de la filière », auxquelles s »ajoutent d’autres contraintes encore plus importantes et qui handicapent la filière, «une mauvaise gestion des ressources hydrique et le vieillissement des vergers d’agrumes qui est caractérisé par une faible cadence de renouvellement des plantations, avec un niveau de productivité inférieur au seuil de rentabilité de 30% à 40% ».