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Le pétrole a terminé en baisse à moins de 67 dollars, affecté par une forte volatilité des marchés boursiers mondiaux

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Le prix du pétrole a terminé en baisse mardi à New York et à Londres, affecté par une forte volatilité des marchés boursiers mondiaux qui a fait craindre un ralentissement de la demande mondiale à court terme. Le baril de light sweet crude  pour livraison en mars, référence américaine du brut, a cédé 76 cents pour clôturer à 63,39 USD sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 66,86 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE), également en baisse de 76 cents par rapport à la clôture de lundi. « Le chaos ou peut-être simplement la correction (des marchés) joue avec les nerfs des investisseurs et engendre une volatilité incroyable« , a réagi Phil Flynn de Price Futures Group.
« Les courtiers sont rivés sur l’évolution des indices boursiers mondiaux car leur baisse ouvre la porte à un risque de ralentissement économique et à un recul de la demande mondiale à court terme« , a commenté Mike Lynch de SEER.
Après avoir chuté de 4,60% lundi, le Dow Jones se reprenait mardi, l’indice vedette affichant une progression de plus de 2% à quelques minutes de la clôture. 
Mais la volatilité a atteint en séance un plus haut depuis deux ans et demi, faisant craindre une nouvelle glissade.

La corrélation entre la chute des indices boursiers et le marché du pétrole semblait toutefois limitée, selon John Kilduff d’Again Capital. « La vague de ventes observée à Wall Street (lundi et mardi) est davantage liée à des indices surévalués depuis plusieurs mois qu’à un ralentissement de l’économie. La demande mondiale en pétrole devrait donc se maintenir » et soutenir les prix, a-t-il affirmé.

Les marchés se positionnaient par ailleurs à la veille d’un rapport hebdomadaire sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis par le Département américain de l’Energie (DoE).

Les analystes tablent sur une nouvelle hausse de 3 millions de barils des réserves de brut, d’un million de barils de celles d’essence et sur une baisse des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 1,5 million de barils, selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.

Après dix semaines consécutives de baisse, les stocks de brut ont déjà enregistré une forte progression la semaine dernière alors que la production a continué d’augmenter. « Les réserves américaines risquent de continuer de progresser dans les prochaines semaines et la production des Etats-Unis devrait aussi monter, ce qui va peser sur les cours« , ont estimé les analystes de UBS.

Les Etats-Unis ne sont pas soumis à l’accord de limitation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, tenus de respecter leurs engagements depuis début 2017 et jusqu’à la fin de l’année 2018 dans le but de rééquilibrer le marché mondial et faire remonter les prix.

Afp

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