La pharmacie centrale est sur la voix d’effacer les dettes des hôpitaux qui n’ont pas encore payé depuis plusieurs années, et dont les créances s’élèvent à 34,5 milliards de dinars.
C’est le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux, la PCH,M. Mohamed Ayad qui l’a évoqué ce matin lors de son passage à la radio nationale, « Nous avons des créances qui sont prises par les pouvoir publics », mais leur assainissement est devenu une priorité, pour « régénéré la trésorerie de la PCH » a-t-il ajouté.
En effet, la PCH livre chaque année des quantités importantes de de médicaments aux CHU, sauf que dans des contrats de grés à grés, les hôpitaux ne payent pas en totalité leurs dettes. A titre d’exemple, en 2017, la PCH a livré l’équivalent de 88 milliards de dinars, or que jusqu’à présent 18 milliards ne sont pas encore payées , a indiqué l’invité de la radio.
A ce propos, Ayad a indiqué qu’un « dossier est émis par le ministre de la santé à son homologue de finances et le premier ministère afin de régler cette sommes qui coute lourdement sur le dos des CHU.
Evoquant les médicaments périmés dans les stocks, le Dg de la PCH a révélé que ceux-ci sont de l’ordre de 2,4 milliards de dinars sur une durée qui dépasse les 20 ans. Cependant, il a fait savoir la PCH dispose d’accords avec les laboratoires fournisseurs afin de rembourser les quantités périmées, de ce fait, la PCH a « remboursé près de 1,6 milliards de dinars », alors que celle qu’elle n’arrivent pas à remboursés sont de l’ordre de 200 millions de dinars seront incinéré incessamment, toutefois, une « quantité de près de 400 millions de dinars sont en négociation pour un éventuel remboursement » a ti-il indiqué.
Concernant les ruptures de stocks constatés sur certains médicaments, l’intervenant a imputé cela à certains fournisseurs, ajoutant, là aussi, que le problème était réglé. Selon lui, les perturbations relatives à l’approvisionnement en remèdes sont également le lot de plusieurs pays, même les plus avancés.
Pour précision, le Dg de la PCH a indiqué que son institution gère environ 80% de la facture globale des médicaments dont il précise qu’elle est passée de 14 milliards de dinars, en 2014, à 88 milliards de dinars en 2017, et qu’elle pourrait se chiffrer à environ 96 milliards de dinars en 2018.
L’intervenant note que la part des dépenses en médicaments nécessités pour les traitements du cancer représente à elle seule 43%, soit, ajoute-t-il, 63% du total de la facture globale. En montant, et pour l’année 2017, il avance le chiffre de plus de 45 milliards de dinars pour les soins réservés à l’oncologie et à l’hématologie.