« Le système des licences d’importation, a des avantages, mais contient beaucoup d’inconvénients, il y a eu des arrêts d’approvisionnement, des hausses de prix, et parfois même des ruptures d’activités. Ce système a atteint ses limites, du fait qu’en 2017, nous observons des augmentations sur certains produits que nous n’arrivons pas encore à expliquer». C’est ce qu’a déclaré, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, ce dimanche, sur les ondes de la chaine 3
Et d’ajouter «. L’importation de lait en poudre a augmenté de 50%, le groupe alimentation en générale a augmenté, les produits pétroliers ont augmenté, ce qui a contrarié le gain qui était attendu par le dispositif des licences, résultat de fin d’année, nous n’avons réduit la facture que de 1,2 milliards de dinars ».
Dans ce sens, l’invité de la radio, explique que « la structure d’importation repose sur huit familles de produits qui représentent 40% de nos importations. Les biens alimentaires représentent 10%, soit 9,4 milliards de dollars, les produits pétroliers 2% avec 2 milliards, l’acier 3%,soit 3 milliards de dollars, le médicament 2%,soit 2 milliards de dollars, et les véhicules en CKD, SKD 2%,avec 1,6 milliards de dollars »a-t-il fait savoir.
En reconnaissant qu’« Il est clair, que l’industrie nationale aujourd’hui, est extrêmement importatrice, car nous avons un taux d’ouverture très important, supérieur à 50%, ce qui fait que notre économie est extraverti, et très dépendante de ce qui passe au plan international. Pour y remédier, il convient à tout prix qu’à moyen terme, une partie des besoins de l’économie nationale , soient assurée par une production locale » explique t il.
Interrogé sur le fait que l’assemblage véhicule est toujours considéré comme de l’importation nette, le ministre avoue que « le système CKD SKD, laisse peu de place pour la valeur ajoutée locale, mais le cahier des charges prévoit une augmentation progressive du taux d’intégration ».
Concernant la liste de limitation d’importation, arrêtée à 851 produits, M.Benmeradi indique que « cette liste n’est pas destinée à pénaliser le consommateur, son objectif n’est pas de priver les algériens de consommer ce qu’ils veulent.il faut savoir que l’ensemble de l’économie nationale, toutes filières confondues, hors hydrocarbures, présente des balances déficitaires ».
Et d’ajouter, « il faut absolument, trouver les moyens pour qu’une partie des intrants de la production nationale, soient assurée au niveau locale, il y’ a un choc à provoquer dans l’économie nationale. ».
Revenant sur le phénomène de la surfacturation, M. Benmeradi, le dit clairement « nous sommes convaincus, et tout les algériens le savent, que si on compare les données des institutions internationales, relatives au prix déclarés par les importateurs, et les données des services de douanes, vous trouverez toujours une différence, donc la surfacturation existe, c’est incontestable, mais on ne peut dire dans quelles proportions ».
Par ailleurs, abordant la question des subventions, le ministre du commerce, explique que « l’objectif du dispositif des subventions était de soutenir les ménages, or nous remarquons, qu’il profite plus à ceux qui en ont le moins besoin, et parfois à des entreprises au lieu des ménages. Tous les secteurs concernés travaillent pour basculer d’un système de subventions généralisé, à un système plus ciblé »