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Le pétrole termine la semaine au plus haut depuis décembre 2014

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Le pétrole new-yorkais a terminé à un nouveau plus haut depuis décembre 2014 vendredi, le pétrole londonien avançant également, aidés par un dollar au plus bas depuis plus de trois ans face à un panier de devises.

Le baril de light sweet crude pour livraison en mars, référence américaine du brut, a gagné 63 cents pour clôturer à 66,14 USD sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le WTI a progressé de 4,50% sur la semaine et de 9,52% depuis le 1er janvier, se dirigeant ainsi vers la plus forte hausse mensuelle depuis neuf mois.

Sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord également pour livraison en mars a terminé à 70,52 USD, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Le « dollar index« , un indicateur qui compare la devise américaine à un panier de six autres devises, a repris sa baisse vendredi après une trêve jeudi, en lice pour un recul mensuel de 3,3%, un niveau pas vu depuis mars 2017.
« Il n’y a pas beaucoup de nouvelles en dehors de la chute du dollar, le marché s’accroche donc à la croyance généralement admise qu’il y a une corrélation inversée entre le dollar et le prix du pétrole« , a estimé Mike Lynch de SEER.

Une baisse du billet vert rend moins onéreux et donc plus attractifs les achats de matières premières libellés dans la devise américaine pour les investisseurs munis d’autres devises.

« Tant que le dollar restera sur la défensive, aucune baisse prononcée des prix n’aura lieu » sur le cours du pétrole américain, a noté Commerzbank.

Le marché a poursuivi sa progression malgré la publication vendredi par la société américaine Baker Hugues d’un nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis en forte hausse de 12 unités, à 759 puits.

Cette hausse suggère un accroissement de la production dans les prochaines semaines.« La réalité, c’est que le marché s’attend depuis plusieurs semaines déjà à une forte augmentation de la production américaine« , a commenté M. Lynch.
« Mais la bonne santé de l’économie mondiale et la demande attendue en hausse parviennent à surmonter tout doute qui viendrait à émerger » sur un risque de production excessive de la part des Etats-Unis, a-t-il ajouté.
Le ministre saoudien du Pétrole Khaled al-Faleh a par ailleurs « affirmé (cette semaine) que le marché +se concentre trop+ sur la production américaine de schiste, et le ministre russe de l’Energie a noté que » cette dernière « ne représente que 6% de la demande actuelle » a remarqué Phil Flynn de Price Futures Group.
« Même si elle double d’ici 2021, elle ne correspondra qu’à 2 à 3% de demande supplémentaire. Nous ne devrions pas être inquiets de la production de schiste« , a ajouté M. Flynn en citant les propos d’Alexandre Novak.
Les Etats-Unis ne sont pas tenus de respecter un accord de limitation de la production de pétrole auquel s’astreignent les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, visant à rééquilibrer l’offre sur le marché mondial et entretenir la hausse des prix.

Cet accord, en vigueur depuis début 2017, lie ses partenaires jusqu’à la fin de l’année.

Afp

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