« L’objectif du salon est de réunir les acteurs qui agissent dans la formation continue, la formation professionnelle et dans le recrutement ainsi que dans le développement des ressources humaines. Nous avons organisé pour regrouper ces trois acteurs constitués, d’une part, d’entreprises qui cherchent à recruter des compétences nécessaires au développement de leurs activités et pour se maintenir sur le marché en étant compétitif », a déclaré ce jeudi M. Ali Belkhiri, Commissaire du Salon Carrefour Emploi-Formation, lors de la 12è édition du Carrefour Emploi et Formation Continue organisée au Palais des Expositions d’Alger.
Il a ajouté « ces entreprises cherchent aussi des institutions qui prendront en charge leurs plans de formation. Les écoles, autre acteur du salon, sont présentes pour proposer des formations en direction de ces entreprises et enfin les jeunes diplômés ou les primo-demandeurs qui viennent au salon pour essayer de trouver un emploi ».
M. Belkhiri estime que « le nombre de postes d’emploi qui seront proposés par les entreprises entre 800 à 1.000 postes. Pour ce qui est des formations, nous avons pratiquement tous types de formation, comme le management l’électronique, l’informatique et les services », ajoutant « en plus des jeunes qui sont présents, nous avons aussi des cadres qui travaillent déjà mais qui veulent changer, ainsi que des jeunes retraités qui sont à la recherche d’une nouvelle carrière ».
Interrogé sur le taux de chômage en Algérie, M. Belkhirir a rappelé qu’ « il ne faut pas oublier qu’en Algérie l’économie informelle est très développée, il est donc très difficile d’avoir des chiffres précis même les autorités ne sont pas en mesure de quantifier le marché informel. Il faut trouver des mécanismes capables de quantifier le travail informel ».
Interrogé sur le rôle de L’Etat en tant que premier employeur du pays, M. Belkhirir a indiqué que « ce n’est pas une bonne chose. l’Etat n’est pas un employeur, excepté les fonctionnaires. Le secteur économique doit être occupé par le privé », poursuivant « l’Etat doit avoir un rôle régalien qui doit normaliser et créer des normes pour encadrer les activités économique. Ce n’est pas le rôle de l’Etat d’être le premier employeur du pays. Par contre, il doit garder les secteurs stratégiques, tels que l’énergie et les télécommunications ».
Il Plaide pour « la privatisation des entreprises publiques, qui doit se faire dans un cadre réglementaire et transparent. La privatisation va créer des emplois et libérer l’économie, c’est pourquoi il faut réduire le poids de la bureaucratie et faciliter les procédures de création d’entreprises ».
M. Belkhirir pense que « la crise actuelle est une occasion pour lancer des réformer permettant de développer l’économie locale. L’Etat doit encourager le privé à se développer sur tous les créneaux ».
Par ailleurs, ce salon est marqué par une forte présence des instituts de formation et d’école de langues. Quelques entreprises industrielles exerçant dans la pharmacie ou la construction, sont aussi présentes au salon. Elles offrent la possibilité aux jeunes diplômés de déposer leurs CV ou de s’inscrire aux cours de langues.