Les cours du pétrole repartaient en hausse lundi en fin d’échanges européens alors que l’Opep et la Russie ont réaffirmé leur volonté de limiter leur production, mais les extractions américaines restent un sujet d’inquiétude.
Vers 17H00 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,10 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Après une baisse marquée vendredi et une première semaine de baisse depuis cinq semaines, l’or noir alternait lundi entre gains et pertes. « Les gains récents des prix du pétrole pausent inévitablement la question d’une reprise de la production en 2018, notamment de la part des producteurs américains de pétrole de schiste« , ont noté les analystes de BNP Paribas.
Mais à court terme, les marchés reprenaient confiance après une réunion de suivi de l’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, dont la Russie, qui s’est tenue dimanche à Oman, où une sortie anticipée de l’accord a été écartée.
Mis en place fin 2016, l’accord vise à limiter la production de ses participants pour rééquilibrer le marché mondial. Les objectifs de production ont déjà été prolongés deux fois et doivent actuellement être maintenus jusqu’à la fin de l’année.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a appelé dimanche à une coopération à long terme, « au-delà de 2018« .
« Si cela se concrétise ce serait très significatif pour le marché du pétrole« , a commenté Bill O’Grady de Confluence Investment.
Mais tous les acteurs du marché n’étaient pas convaincus par la proposition saoudienne. « L’introduction en Bourse de Saudi Aramco devrait avoir lieu cette année, et les Saoudiens ont un rôle d’investisseur activiste sur les prix du pétrole« , a prévenu Joseph McMonigle, analyste chez Hedgeye, qui estime donc que des commentaires visant à soutenir les cours du pétrole à tout prix étaient à attendre de la part des dirigeants d’Arabie saoudite.
Afp