Le ministre de l’énergie Mustapha Guitouni, a lancé ce matin un appel aux investisseurs nationaux et étrangers pour se lancer dans l’investissement entrant dans le programme national des énergies renouvelables.
» La réalisation du programme national des énergies renouvelables est ouverte aux investisseurs de secteur public et privé nationaux et étrangers » a souligné le ministre lors de son intervention au second jour de la conférence organisée à Alger par le FCE et la Sonatrach sur la transition énergétique.
Pour être plus encourageant, Guitouni, a indiqué que son département a amendé la réglementation d’une manière à permettre aux « soumissionnaires retenus au avis d’appels d’offres de s’acquérir des autorisations requises avec la conclusion du contrat de vente de leur production électrique avec l’opérateur système électrique ». Une démarche qui leur couvrira le risque de marché en réduisant au minimum les procédures administratives.
Toujours dans ce sens, le ministre a annoncé que le gouvernement ne tardera pas à lancer l’avis d’appel d’offre pour une partie des 4000 MW qui sera lancée au fur et à mesures des capacités des investisseurs.
Toutefois, il a jugé que l’implication de tous les acteurs concernés, notamment ceux de la sphère industrielle est importante pour jouer le rôle de levier de croissance, de création de richesse et d’emploi.
Dans, ce sens, il a proposé la création d’un conseil consultatif regroupant toutes les parties concernées (institutions, industriels nationaux et étrangers, chercheurs et experts) pour pérenniser la concertation et l’échange, afin d’emprunter le chemin optimal pour l’atteinte de nos objectifs.
Une démarche que les experts et les spécialistes qui ont prit part au quatrième panel de cette rencontre, tel que l’ex PDG de la Sonatrach, Abdelmadjid Attar, qui a souligné la nécessité de mettre en place une cartographie énergétique qui sera une base de données pour les investisseurs. Selon, Attar, les personnes qui s’intéressent à ce secteur font face à des problèmes de base telle que l’absence des commodités d’investissement comme le transport ou bien la bonne gouvernance qui se traduit par l’absence de la cohérence et la coopération entre les acteurs du marché. Ainsi, il a appelé à se focaliser davantage sur cette question le fait que les prévisions, indiquent clairement qu’entre 2016 et 2050, la grande majorité de la production de la croissance en énergie s’effectuera de gaz et des énergies renouvelables.
Pour sa part, le PDG de la Sonelgaz, Mohamed Arkab, a souligné que des efforts considérables sont effectués actuellement dans le développement des ENR, mais, il demeure que sur le plan de maîtrise technologique, beaucoup de choses restent à faire. La Sonelgaz a formé plus 300 ingénieurs dans le domaine, mais cela reste insuffisant pour répondre au grand programme ambitieux du gouvernement.
L’investisseur dans le domaine, Abdelmalek Sahraoui, a exprimé de son côté le souhait de voir un réel soutien des pouvoirs publics afin de soutenir les promoteurs de projet dans le renouvelable.
A signaler que durant, l’année précédente, l’Algérie a produits l’équivalent de 430 MW uniquement, mais aucun investissement important n’est lancé dans ce domaine durant la même période, ce qui creuse encore son retard.