Le marché de change parallèle ne cesse de connaître des flottements et peine à retrouver ses équilibres. La journée d’aujourd’hui a été marquée par un taux de change qui avoisine les 206 dinars pour un seul euro à la vente.
Lors de notre virée effectuée au marché de square port Saïd, à Alger, nous avons été surpris par l’importante différence des cotations de taux de change de l’euro chez les cambistes de la place, chose qui n’est pas habituelle sur le marché.
Ainsi, le premier que nous avons interrogé sur les lieux, nous a proposé un taux de 207 dinars pour un seul euro à la vente et de 204 à l’achat. Ce qui est un record sur le marché parallèle. Ce marchand de devises explique ce taux par le fait de l’offre et la demande. Selon lui, la demande a repris cette semaine, du fait des soldes en Europe, « beaucoup de personnes profitent pour aller effectuer des achats en cette période ».
A quelques mètres de lui, un autre cambiste nous propose un autre taux de 206,4 dinars pour 1 euro. Un taux qu’il juge acceptable par rapport à la demande sur le marché. Toutefois, le doute sur la stabilité des taux a gagné notre esprit et nous avons pris le soin de voir d’autres cambistes sur l’autre côté de la rue. En profitant de la journée ensoleillée, ils exhibent des sommes d’argent aux passants dans l’espoir d’attirer l’attention des gens intéressés par le change. L’un deux, nous a proposé en chuchotant un taux à 205,5 dinars, pour 1 euro. Ce taux est justifié par le cambiste comme étant le plus attractif, mais aussi le plus juste aujourd’hui.
Selon lui, ces différentes fluctuations ne vont pas durer, estimant que le taux de change devrait se stabiliser aux alentours de 200 dinars pour 1 euro. Son collègue, explique toutes ces variations et instabilité par les rumeurs ainsi que les mesures prises par le gouvernement. « L’interdiction d’importation du nombre important des produits, n’a pas réellement affecté le taux de change » a-t-il indiqué.
En effet, si la baisse sur la demande sera d’une manière ou d’une autre touchée par cette interdiction, il semble que les cambistes attendent avec impatience les conséquences réelles du financement conventionnel sur la valeur du dinar, puisque ils estiment que cela gardera le taux à son plus haut niveau du moins à moyens terme.
D’ailleurs, sur le marché bancaire, le dinar a atteint son plus bas niveau aujourd’hui dans l’histoire des cotations officielles de la Banque d’Algérie valables pour les transactions commerciales avec l’étranger (importations et exportations, puisque, un euro est cédé à 139,94 dinars, soit une augmentation de 0,38%.
Face à cette situation, où la monnaie nationale souffre de la dévaluation , les conséquences seront encore dramatiques sur le pouvoir d’achat des ménages et les coûts de productions dans l’industrie.