« La compagnie pétrolière nationale Sonatrach échangera du brut pour des produits raffinés avec le plus grand négociant en pétrole du monde, Vitol », a indiqué hier l’agence Reuters.
Selon Reuters, « Vitol recevrait jusqu’à 2 millions de barils par mois de brut léger du membre de l’OPEP et livrerait de l’essence et du gasoil en retour jusqu’à la fin de l’année, ajoutant « l’accord devrait entrer en vigueur début février ».
« L’Algérie, qui doit répondre à la forte demande de carburant, a déboursé 800 millions de dollars pour les importations de carburant en 2016 mais elles ont plus que triplé en 2017 pour atteindre 2,5 milliards de dollars en raison des problèmes de raffinage », a indiqué la même source.
Son PDG Abdelmoumen Ould Kaddour a déclaré que « Sonatrach paierait les coûts de traitement avant d’acheminer le carburant raffiné en Algérie. Notre objectif est de réduire nos importations d’essence, elles sont trop élevées », ajoutant « l’entreprise négociait également pour acheter des actions dans une raffinerie étrangère, mais n’a pas donné de détails », selon la même source.
Ould Kaddour était en visite au complexe gazier sud de Tiguentourine, exploité par Sonatrach, BP et Statoil, où il a déclaré que «la production de gaz était stable à 8,8 milliards de mètres cubes par an, juste en dessous de la capacité maximale d’environ 9 milliards de mètres cubes », ajoutant « l’Algérie, un fournisseur clé de gaz vers l’Europe, a exporté 55 milliards de mètres cubes de gaz en 2017, selon la même source.
Il a déclaré que « Sonatrach améliore les relations avec ses partenaires étrangers et avait réglé plus de 10 sur 15 cas en litige », a indiqué l’Agence Reuters.
Par ailleurs, l’Agence Reuters a rappelé que « Sonatrach, seul producteur de pétrole en l’Algérie, a produit environ 1 million de baril/jour de pétrole brut en décembre », selon l’enquête de Reuters.