« il faut d’abords définir la transition énergétique, et je pense qu’elle est étroitement liée à la sécurité énergétique, du fait qu’il faut garantir les besoins énergétiques de l’ Algérie qui sont de l’ordre de 1,36 tonnes équivalent pétrole par habitant, en 2014, et autour de 2 tonnes équivalent pétrole par habitant, en 2018 » c’est ce qu’a déclaré Mustapha Mekideche , vice- président du conseil nationale économique et social (CNES) ce dimanche sur les ondes de la chaine 3
Précisant dans ce sens, que « la transition énergétique doit se baser sur trois facteurs, en l’occurrence, l’élargissement de nos ressources en hydrocarbures, gaz, et liquide, conventionnel et non conventionnel. A cela s’ajoute, l’impératif d’aller vers les énergies renouvelables, essentiellement le solaire, à travers un programme de photovoltaïque, et enfin, il faut asseoir un programme de rationalisation de la consommation, énergétique, car nous avons un grand problème de gaspillage ».
Dans le même sillage, l’invité de la radio, revient sur le retard considérable enregistré dans le domaine de la rationalisation de la consommation, et prends comme exemple, l’importation de plus de 2 milliards de dollars, de carburants « c’est l’équivalent de nos exportations en hors hydrocarbures qui est consacré à importer des hydrocarbures, alors que nous pouvions utiliser plus longuement le GPL »précise M. Mekideche.
Ceci étant, le vice-président du CNES, attire l’attention sur le fait, que la consommation des hydrocarbures, ne baissera pas de sitôt, et pour cause, « la demande nationale est très importante, et il faut la satisfaire, nos ressources sont pour l’instant d’origine carbonée, et le resteront jusqu’à 2030. Il faut, doubler d’efforts pour la réalisation et le financement, du premier programme des énergies renouvelables, celui de 2 000MW, qui rejoint d’ailleurs, le pacte Public-Privé » explique- t- il.
Par ailleurs, interrogé sur la hausse des prix du baril qui s’installe à prés de 70 dollars, M.Mekideche conseille la retenue, « il faut garder la tète froide, car ces 70 dollars reflète une conjoncture, on est en période de froid , la demande augmente, en plus des menaces géopolitiques, et bien sur , l’accord de l’OPEP et la Russie , sur la réduction de la production a tenu, donc on peut s’attendre en 2018, sur une moyenne de prix du baril autour de 65 dollars » indique l’orateur.
Ceci étant, le professeur, Mékideche, met en garde contre ce piège qui accompagne cette hausse du prix du baril, et consiste à s’éloigner des réformes inscrites, dès que les prix montent , d’autant plus qu’il souligne que nous sommes dans le trend baissier, du fait que la demande interne augmente, et que l’Algérie découvre moins de gisements.
D’autre part, M.Mékideche, insiste sur le fait qu’ « il est plus qu’important de trouver d’autres moteurs de croissance, par la diversification, par le développement du secteur privé, c’est cela la solution stratégique, pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, car on ne va pas retrouver, un 2e Hassi Messaoud, ou un 2e Hassi R’mel » .