L’Algérie importe annuellement pour plus de 120 millions de dollars d’arômes pour répondre à la demande de l’industrie agroalimentaire. La décision d’arrêter l’importation de ces produits a provoqué le mécontentement des fabricants de boissons, a rapporté la radio chaine 3.
Selon la même source, le président du Consortium des producteurs d’arômes, Abdelwahab Ziani, a indiqué que « les fabricants sont capables de répondre, à plus de 100% aux demandes formulées, à l’exception de certains produits destinés spécifiquement à l’industrie pharmaceutique ».
Alors que les fabricants de boissons dénoncent l’arrêt de ces importations, les fabricants d’arômes affirment, selon la même source, « avoir les capacités pour répondre aux besoins de ces derniers en remplaçant au pied levé les produits aromatiques habituellement importés ».
M. Ziani a estimé les besoins des limonadiers et autres fabricants de yaourts « de 2 à 3.000 tonnes d’arômes », tout en précisant que « les membres du consortium produisent globalement plus de 17.500 tonnes. De plus, nous sommes plus compétitifs en matière de prix sachant qu’à quantité et à qualité égale, un produit local coûte 4 euros par rapport à 15 euros pour son équivalent étranger ».
De son côté, M. Ali Hamahi, Président de l’Association des producteurs de boissons, a déclaré « ne pas comprendre que le gouvernement, pour protéger les ressources financières du pays, tente de régler un problème purement économique en s’en prenant à la profession des limonadiers », selon la même source, tout en soulevant un problème lié au « délai d’adaptation aux arômes nationaux ».
Pour répondre aux exigences des limonadiers concernant la qualité, la disponibilité et la traçabilité, M. Hamahi a indiqué, à la radio algérienne, que « les fabricants de boissons sont prêts à organiser des rencontres avec ceux produisant des arômes »,