La baisse des livraisons en pétrole de la part de son vieux partenaire le Venezuela, a obligé Cuba à diversifier ses fournisseurs entre autres, l’Algérie, qui a exporté 2,1 millions de baril de pétrole brut l’an dernier.
Selon un responsable de la Sonatrach, Cuba compte aussi importer la même quantité l’année de 2018. « Nous avons livré en 2017 trois fois 700 000 barils, soit un total de 2,1 millions de barils à Cuba », a déclaré à Reuters Omar Maaliou, vice-président de Sonatrach en charge du commerce et du marketing. « Nous ferons de même cette année, les premiers 700 000 barils sont sur le point d’être livrés » avait reporté hier l’agence Reuters.
Le brut sucré doux du Sahara est la principale qualité d’exportation de l’Algérie. Cuba et l’Algérie entretiennent des relations étroites ces dernières années. L’île importe chaque année entre 200 et 300 millions de dollars de produits pétroliers en provenance du pays africain, y compris des achats de naphte.
Cet intérêt pour le pétrole algérien s’est développé après l’incapacité du Venezuela de répondre correctement à la demande cubaine qui comptait exclusivement depuis plus de 15 ans pour ses approvisionnements en pétrole brut. Mais le fait que Caracas peine à maintenir ses engagements suite à des coupures de courant, le manque d’investissements et les retards de paiement qui réduisaient sa production pétrolière.
Les importations de brut de l’année dernière – principalement du Venezuela – ont obligé le groupe pétrolier public cubain Cupet à réduire ses activités dans sa raffinerie de Cienfuegos, d’une capacité de 65 000 barils par jour, où la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA détenait 49% du capital jusqu’en août. Il n’a raffiné que 24 000 bpj de brut l’année dernière, selon les chiffres officiels.
Parallèlement à la baisse des volumes, la qualité du brut PDVSA disponible pour l’exportation a également évolué vers des grades plus lourds que ceux de la raffinerie cubaine.
Cuba a acheté le brut léger algérien pour la première fois en 2016 pour le mélanger avec le pétrole plus lourd. PDVSA avait déjà fourni à Cuba quelques cargaisons d’autres bruts étrangers légers. Cuba a également acheté des produits pétroliers de la société russe Rosneft, qui a récemment entamé des pourparlers avec le gouvernement cubain sur l’exploration de partenariats dans ce pays.