Le secteur des assurances a subit les conséquences de la crise que connait le pays, de plein fouet, en subissant une baisse de croissance de 8% l’année dernière, alors que cette année s’annonce encore plus dure.
Selon Hassan Khelifati, Pdg de la compagnie alliance assurance, ainsi que vice président de l’union algérien d’assurance et de réassurance (UAR), l’année 2018 risque d’être encore plus pire que celle de 2017. Invité par la radio nationale, Khelifati a indiqué que ce recul n’est pas lié impérativement à l’arrêt d’importation des véhicules, mais aussi aux mauvaises pratiques illégales qui nuisent au marché et constituent un danger sur l’assurance.
En détaillant davantage, l’invité de la radio s’est étonnée de sorte de dumping qui est pratiqué sur le marché d’une manière illégale, en expliquant que « les primes d’assurances pour le renouvèlement des contrats ont baissé d’une manière très importantes ce qui peut engendrer un recul plus important de la croissante cette année ». Dans tous les pays du monde, il y ‘a augmentation des prix des primes sauf en Algérie où les prix sont cassés de plus de la moitié.
Commentant la situation de crise que traverse le pays, Khelifati a souligné que les compagnies d’assurances n’ont pas encore profité pleinement de la situation de crises. Toutefois, la nouvelle orientation du gouvernent peut tourner les choses en leur faveur à l’instar de partenariat public-privé qui donnera un nouveau souffle à la croissance économique.
Plus explicite, le PDg de Alliance assurance, a indiqué que « les compagnies d’assurances peuvent être des bailleurs de fonds pour plusieurs investissements en tant qu’actionnaires, et cela, soit par la bourse ou par des actions directs dans les investissements».
S’agissant des augmentations des primes d’assurances de 20% pour les assurances de responsabilité civile décidées depuis 2 ans par le ministère des finances, l’invité de la radio a indiqué que ce sont des hausses « insignifiantes », car elles sont payées sur quatre semestres, ce qui les réduit à 5% par semestre équivaut à 75 à 100 Da par an.
Selon lui, ces augmentations sont décidées suite au déséquilibre financier que subissent les compagnies d’assurances.
Pour les dossiers qui ne sont pas encore remboursés, depuis plusieurs années, le représentant de l’UAR a expliqué que l’assainissement des dossiers qui ne sont pas encore remboursés depuis plusieurs années est toujours en cours.
« Nous sommes avec ceux de l’année 2014, nous avons des problèmes techniques. D’ailleurs « un programme est mis en place l’année dernière » afin de terminer cette phase a expliqué Khelifati
Cependant, Khelifati a plaidé à cette occasion pour qu’il n’y ait plus de ségrégation entre les compagnies publiques et privées, en matière de marchés, d’avantages et de monopoles. «C’est la constitution de 216 qui le garantie » a-t-il souligné. Dans ce sens, il faut qu’il y’ait plus de contrôle de la part d’un organisme autonome et une bonne organisation afin d’avoir une qualité de service des clients, a-t-il ajouté.