Le pétrole a dépassé mercredi des plus hauts de trois ans en raison de la baisse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis et de craintes quant aux retombées des troubles en Iran.
Le baril de Brent pour livraison en mars, gagnait 35 cents à 69,17 USD.
« Les prix du pétrole ont atteint dans la nuit leur plus haut niveau en trois ans« , a déclaré Shane Chanel, d’ASR Wealth Advisers.
« Les cours du pétrole sont maintenant supérieurs de 120% aux niveaux de février 2016. Cette hausse est due à une légère baisse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis et aux tensions en Iran.«
Les prix étaient tombés en février 2016 à des plus bas de 13 ans, sous les 30 USD le baril en raison d’une offre largement excédentaire.
Les investisseurs suivent de près les chiffres sur le nombre de puits en activité aux Etats-Unis qui est un baromètre de l’activité de pompage et de la production au sein de la première économie mondiale, grande productrice de
Les experts redoutent cependant que la flambée des prix ne pousse les producteurs américains à accélérer leurs activités, ce qui irait à l’encontre des efforts de l’OPEP et de la Russie pour réduire leur production afin de lutter contre l’excédent d’offre.
Une hausse de la production américaine pousserait l’OPEP et la Russie à renoncer à leurs baisses de production et à lutter pour des parts de marché.
« La Russie et l’OPEP n’auraient aucun intérêt à laisser filer leurs parts de marché« , a déclaré Shane Chanel.
Des violences et des troubles ont touché plusieurs dizaines de villes iraniennes entre le 28 décembre et le 1er janvier, faisant officiellement 21 morts.
La situation s’est largement calmée, mais les investisseurs redoutent qu’un coup de filet du gouvernement contre les manifestants ne pousse Washington à imposer des sanctions.
La Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté mardi une résolution de soutien aux manifestants iraniens.
Les parlementaires appellent aussi l’administration du président Donald Trump à émettre de nouvelles sanctions pour punir les auteurs de violations de droits de l’homme.
Afp