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Menuiserie Aluminium : La matière première taxée plus cher que le produit fini importé !

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Après la suppression des licences d’importation par le gouvernement au mois de novembre dernier, instaurées depuis 2016. Une liste de 851 produits interdits à l’importation a été dressée par le Ministère du Commerce. Mais, certains produits figurant sur cette même liste ont été retirés à la dernière minute, tels que, le produit fini en menuiserie aluminium.

En effet, selon certains opérateurs activant dans la menuiserie Aluminium ayant requis l’anonymat, «le produit fini en menuiserie aluminium devait figurer sur la liste des produits suspendus à l’importation, mais, a été retiré à la dernière minute». Et de s’interroger sur «pourquoi avoir gardé sur la liste le produit fini (menuiserie en PVC), et supprimer la menuiserie aluminium ?».

Nos sources expliquent, que «les entreprises de transformation en Algérie qui importent de l’Europe le profilé traité comme principal intrant pour leur activité , ne bénéficient plus de franchise de droits de douanes dans le cadre de l’Accord d’association avec l’Union Européenne, ce qui veut dire que le produit est taxé à 30%». En revanche, précisent nos interlocuteurs, «le produit fini comme la fenêtre ou la porte par exemple, bénéficie du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’Accord d’association, et les droits de douanes pour ce produit fini est seulement de 14,40% ». A ce propos, il est utile de rappeler que, le Ministère du Commerce a appliqué la taxe de 30% sur tous les produits finis importés destinés à la revente en l’état.

Toutefois, ce que relèvent, comme «anomalie», ces opérateurs économiques, est que, certains produits finis bénéficient d’un démantèlement tarifaire, alors que, la matière première importée par des entreprises nationales utilisée dans la fabrication de leurs produits, ne l’est pas. Faisant que, la matière première importée coûte plus cher que le produit fini importé.

Un dysfonctionnement qui reflète bien le cafouillage au sommet de l’Etat, et le trafic  d’influences et la mainmise des lobbies et leur interférence dans les prises de décisions.

Selon les mêmes sources, «ce dysfonctionnement n’encourage pas l’investissement et pénalise l’entreprise algérienne», car au demeurant, selon eux «certains promoteurs immobiliers préfèrent importer des produits finis de moindre qualité de pays comme l’Espagne, la Pologne, la Turquie, et même la chine, avec même leurs vitrages, ce qui ne crée aucune valeur ajoutée au pays, mais des transferts de devises», ont-il déploré.

Et ce, au moment où le discours politique …d’encourager la production nationale, diversifier l’économie nationale et favoriser les entreprises locales est devenu récurrent.

A ce propos, rappelons-le, lors de la dernière exposition des biens et services dans le secteur du bâtiment, organisée par le FCE du 18 au 20 novembre 2017, le Ministre de l’Habitat Abdelwahid Temmar, a insisté sur la nécessité de favoriser les matériaux de construction produits localement par les entreprises nationales dans les projets, mais, à condition qu’ils soient de bonne qualité et en quantité suffisante, il a annoncé même des logements réalisés à 100% par des matériaux de construction algériens pour l’année en cours.

Cependant, ce qui se passe sur le terrain, est tout à fait contradictoire avec les discours des officiels, notamment, avec la suppression des licences d’importation, l’interdiction de certains produits à l’importation et l’autorisation de certains d’autres, et parfois de la même famille.

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