L’endettement des gouvernements des principales économies d’Afrique, c’est à dire le poids de la dette par rapport au PIB, a connu une évolution au terme du troisième trimestre de 2017. L’information est donnée dans une note de synthèse publiée par l’Institute of International Finance, qui cette fois intègre 4 pays africains supplémentaires (Egypte, Nigéria, Kenya et Ghana).
La plus forte progression est relevée en Egypte, avec un ratio de dette du gouvernement sur PIB qui s’est hissé) 100,35% à la fin septembre 2017, contre 94,95% à la même période en 2016. Le pays des Pharaons est suivi par le Ghana, où cet indicateur était à 71,15%. Même le ratio est en hausse au Nigéria, au Kenya et en Afrique du sud, le poids de la dette gouvernemental y est respectivement à 20,4% 55,4% et 54,2%.
Pour l’ensemble des pays africains cités dans l’analyse, on note que l’essentiel de l’endettement au sein de leurs économies et le fait des gouvernements. En dehors de l’Afrique du sud, l’endettement des entreprises non financières reste assez marginal dans ces pays, au même titre que la dette des ménages.
Au total, la dette mondiale (qui englobe celle des gouvernements, des ménages, des sociétés financières et non-financières) a atteint le niveau record de 230 000 milliards $ au terme du troisième trimestre 2017. On note une hausse substantielle de la dette des sociétés non-financières américaines (14 000 milliards $).
Par ailleurs, il est aussi important de relever, que malgré son faible volume en valeur absolue, la dette des économies émergentes d’Afrique présentes dans ce rapport, risque de souffrir en 2018 de la hausse des taux d’intérêts, elle-même due à une meilleure attractivité du dollar américain sur le marché monétaire international (dette à court terme).
Idriss Linge