L’OPEP a augmenté sa conformité avec l’accord de réduction de l’offre de pétrole en décembre en raison d’une nouvelle baisse de la production au Venezuela et de réductions supplémentaires décidées par les exportateurs du Golfe, malgré une hausse des prix, a indiqué l’agence Reuters dans son enquête publiée hier.
Le taux de conformité est passé de 125% en novembre à 128%, selon la même enquête. Les Emirats arabes unis, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de l’accord en janvier 2017, ont dépassé leurs quotas de production fixés par l’OPEP, rejoignant ainsi l’Arabie saoudite et le Koweït.
Le pétrole a atteint cette semaine son plus haut niveau depuis mai 2015, soutenu par la baisse des stocks, la forte demande et la conformité élevée de l’OPEP. De nombreux producteurs, qui souffrent encore d’un effondrement des prix en 2014, profitent de la hausse des prix et des revenus supplémentaires.
« L’enquête ne montre aucun signe que les producteurs stimulent la production pour tirer profit des prix plus élevés ou pour remplacer la baisse au Venezuela, où la production diminue en pleine crise économique », selon la même source.
Dans le passé, la baisse de la conformité après une hausse des prix du pétrole, a réduit l’efficacité des accords de l’OPEP.
« Parmi les pays affichant une production plus élevée, la plus forte hausse est venue du Nigéria, dont les exportations en décembre ont atteint leur plus haut niveau en 21 mois, suivi par l’Irak, où les exportations du sud étaient de 3,55 millions de bpj en décembre, ce qui a permis de compenser les exportations relativement faibles en provenance du nord », selon l’enquête.
L’Arabie Saoudite, premier exportateur de l’OPEPE, a réduit sa production de 60 000 b / j, en raison d’une baisse des exportations et une réduction des raffineries, ce qui réduit l’offre de l’OPEP, a indiqué l’agence dans son enquête, ajoutant « la production au Venezuela, où l’industrie pétrolière est privée de fonds en raison d’un manque de liquidités, est tombée en deçà de son objectif de l’OPEP. Les exportations et les raffineries ont toutes deux diminué en décembre ».
La production algérienne a augmenté après le faible impact de la maintenance des gisements pétroliers.
Par ailleurs, l’agence Reuters a rappelé, dans son étude, que « l’OPEPE a réduit sa production d’environ 1,2 million de barils par jour (bpj) dans le cadre d’un accord avec la Russie et d’autres producteurs non membres de l’OPEP. Cet accord se poursuivra jusqu’à la fin de 2018 ».
L’OPEP a annoncé fin 2016 un objectif de production de 32,50 millions de bpj. Cet objectif de production a inclus l’Indonésie, qui a depuis quitté l’OPEP, et n’a pas inclus la Guinée équatoriale, le dernier pays à rejoindre.