Comme cela a été annoncé, et devant les augmentations appliquées, l’année 2018, semble tenir ses promesses, notamment, celle de la flambée de prix de produits de large consommation.
La situation du marché des fruits et légumes est des plus critiques, et ce, dès l’entame de la nouvelle année, où la mercuriale affiche une augmentation sur tous les produits agricoles de première nécessité. A l’image des oignons, des carottes, et de la pomme de terre, qui ne descendent pas au dessous de 60 DA, le kilo, suivi par les tomates qui se sont installées à 150 DA/kilo.
Sans parler des produits de saisons, qui n’ont pas échappé à cette envolée des prix, tels que, les haricots rouges, l’artichaut, et le fenouil, dont le prix oscille entre 120 DA et 200 DA. Les fruits, également ont eu leur part de hausse, avec des pommes, des mandarines à 200DA/kilo, des bananes à 500DA/kilo.
Les commerçants autant que les consommateurs, crient leur désarroi, et ne savent plus comment se comporter avec ce phénomène, qui perdure, et qui se répète à chaque décision politique ou économique, à chaque approche des fêtes.
D’autant plus que leur pouvoir d’achat frappé par les autres augmentations enregistré sur les produits alimentaires, ne couvre plus leurs besoins quotidiens.les décisions prises dans le cadre de la politique de rationalisation des dépenses, commencent à affecter réellement le quotidien des citoyens. Ceux qui seront le plus touchés, sont indéniablement les petites bourses, et les petits commerces.
Ces derniers pointent le doigt de l’accusation vers les augmentations de carburants, appliquées depuis le début de l’année, tiennent mordicus au fait que le transport des marchandises, entre les marchés de gros et les points de vente, coûte nettement plus cher.
Du côté, des autorités, représentées par le directeur de la réglementation et des activités agricoles auprès du ministère, M.Cherif Omari, les arguments et les explications livrés lors de son passage à la radio ce jeudi, tournent autour de deux axes, à savoir, les effets des intempéries, et la désorganisation des systèmes de distribution et propose « de réactiver les Conseils professionnels, les Chambres de l’agriculture et les Unions d’agriculteurs, il s’agit de restructurer les filières agricoles, abandonnées un moment, lesquelles, sont en pleine « dynamique de restructuration », afin que les agriculteurs se prennent en charge et récupèrent la valeur ajoutée tirée de la vente de leurs produits » précise- t- il.
Pour sa part, le président de l’ANCA, El Hadj Tahar Boulenaouar, a réagi en mettant en exergue, l’importance des marchés de proximité, et de leurs pouvoir à atténuer la différence des prix qui s’installe entre les marchés de gros, et les points de vente.
En somme, le problème ne date pas d’aujourd’hui, et les solutions son connues. Devant l’échec des dispositifs de régulation, mis en place par les pouvoirs publics, tel que le SYRPALAC (système de régulation des produits à large consommation), qui devait assurer la disponibilité de la pomme de terre, notamment en période de soudure. La seule alternative louable, demeure, la construction d’un tissu de marché de gros conséquent et apte à abriter toutes les récoltes, afin d’organiser leurs distribution. Pour les experts, c’est la seule issue pour contrecarrer le travail de sape, entretenu par les lobbys et les spéculateurs.