Invité ce samedi du Forum d’Algérie-Eco, le Directeur Général des impôts, Mustapaha Zikara est revenu sur les dispositifs fiscaux de la loi de finances de 2018, en appelant les algériens à « faire confiance au gouvernement » qui ne ménage aucun effort pour garder le pouvoir d’achat des ménages.
Les différentes réhabilitations qu’ont subits plusieurs taxes dans la LF de 2018, visent en premier lieu à soutenir le budget de l’Etat et faire face aux grandes dépenses. Dans ce sens, il cite le cas de taxe sur les dividendes qui est passé de 1% à 15%, ou bien l’obligation de la comptabilité analytique pour les entreprises étrangères en partenariats en Algérie.
Le gouvernement a visé entre autre, la TVA, amis aussi la taxe sur la consommation interne TIC, qui a touché plusieurs produits notamment les électroménagers. Commentant les augmentations des carburants, le DG des impôts a expliqué que ces augmentations ne sont pas très significatifs, argumentant cela par le fait que les secteurs de la pêche et l’agriculture bénéficient déjà des exonérations, « bien sûr pour le gens qui sont déclarés » a-t-il précisé. Toutefois, si ces augmentations touchent en premier lieu des produits biens définis, il demeure que « suite aux instructions du Président de la République, les produits de base restent subventionnés».
Pour ce qui est des transports en communs, M. Zikara a indiqué qu’il existe un fonds spécial pour l’alimenter par la taxe sur les véhicules neufs, ainsi, il fait référence pour les augmentations annoncées dans les transports en commun qui ne sont pas vraiment justifiées.
S’exprimant sur l’inflation constatée sur différents produits, le DG des impôts a imputé encore une fois cela aux circuits de la distribution qui spéculent sur des prix avant même l’entrée en vigueur de la hausse. A ce propos, il a pointé du doit le manque de contrôle sur les commerçants, ce qui est derrière cette anarchie. En totalité, l’invité du Forum d’Algérie-Eco, a estimé que les augmentations des prix n’ont pas cet « effet néfaste » autant que ce qu’on l’on pense.
Revenant sur l’impact de l’interdiction de l’importation d’un millier de produits sur le manque à gagner des impôts, Ziraka a indiqué que « les produits interdits sont en général ceux qui sont destinés à la revente en l’état ». Sur le même sujet, il a ajouté que cette mesure vise à encourager la production nationale, d’ailleurs, « un groupe de travail sera installé prochainement entre le ministère du commerce et l’administration fiscale pour mettre en place les mesures nécessaire à soutenir la production locale » a-t-il annoncé.
Par ailleurs, le Dg des impôts a souligné que les autorités vont vers un nouveau système de financements qui ne se base pas sur le budget de l’Etat uniquement, mais sur d’autres mécanismes de financement, où le secteur privé aura la possibilité de prendre part en partenariat /publique/ privé à des financements. Ainsi, sur ce propos, il a souligné que plusieurs entreprises privées figurent dans le Top Ten des contribuables.
Cependant, il a fait savoir que l’administration des impôts connaitra une amélioration et cela à partir de l’année prochaine, dans ce sens, il a annoncé la fermeture de tous les centres des impôts inadéquats et leurs remplacements par des centres nouveaux avec des équipements modernes afin de garantir un meilleur service aux contribuables.
Pour ce qui est de la fiscalité locale, Zikara a soutenu le fait que celle-ci est basée sur l’affectation de l’impôt en général, mais cela devrait changer avec les réformes qui toucheront les rôles des communes et le code sur la fiscalité locale. Toutefois, ces modifications seront effectives dans les deux ans à venir » a-t-il ajouté.
Les rapports de Doing business sont incorrects
Sur le plan macro-économique, Zikara a indiqué son rejet des rapports émanant de la banque mondiale et de Doing Business, en indiquant que ces institutions ne tiennent pas en compte « les paramètres réelles de l’économie nationale ». Selon lui, ces rapports se basent sur « des données erronées », le fait qu’ils récoltent des informations sur des bureaux d’études qui on à la base des problèmes avec les services des fiscs. A titre d’exemple, « ils citent des impôts qui n’existent même pas » par conséquent cela joue sur la compétitivité de l’Algérie sur le plan économique.