Dans l’objectif de faire le point sur les avancées enregistrées ces dernières années dans les domaines des énergies renouvelables, le Forum des Chefs d’entreprise et la compagnie nationale des hydrocarbures organisent sous la supervision du Ministère de l’Energie et du Ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, la première édition de l’exposition/conférence sur la transition énergétique sous le thème «Réussir la Stratégie Nationale des Energies Renouvelables à l’Horizon 2030».
Cet événement, selon la note conceptuelle et projet de programme dont nous avons eu une copie, s’articule autour d’une « Exposition du potentiel algérien sur 3 jours : 17/18/19 janvier : Salon des Energies Renouvelables, Elle s’étalera sur une superficie de 4000m2 et regroupera l’ensemble des acteurs activant dans le secteur ; Tenue du premier atelier national des énergies renouvelables le 17 et 18 janvier ; Tenue de la 4ème rencontre du club ENERGIA le 18 janvier ».
S’agissant des objectifs spécifiques, il s’agit de « la présentation de la chaine de valeur du secteur des énergies renouvelables et plus spécifiquement le solaire photovoltaïque ; Exposer les opportunités d’investissement et de croissance liées au programme des RNE ; Présentation des stratégies possibles de remontées de filières dans le secteur du solaire photovoltaïque (partenariats DZ-DZ, Etranger-DZ, délocalisation, etc.), déterminer les paramètres clefs de l’équation économique des RNE pour l’économie algérienne et présenter des scenarios de retombées socio-économiques basées sur le taux de contenu local ».
Cette conférence qui se tiendra à la Safex, sera une occasion pour les participants d’exposer le potentiel existant en termes d’investissements dans les énergies renouvelables. Durant ces trois jours plusieurs conférenciers traiteront des questions liées au sujet et donneront des réponses notamment à la manière de concilier dans un premier temps les besoins croissants du marché interne en énergie avec les engagements de l’Algérie en matière de production commerciale destinée à l’exportation.
Ils se pencheront aussi sur la question « doit-on continuer à exporter les hydrocarbures à l’état brut ou doit-on encourager le développement d’une industrie de la transformation ? ». Les panelistes exposeront la manière dont il faut doter l’Algérie d’une industrie nationale de production de biens et de services dans le secteur de l’énergie et comment encourager l’innovation et la formation dans ce domaine.
La question fondamentale « comment sortir de la dépendance aux hydrocarbures qui hypothèque sérieusement l’avenir du pays » sera également débattue
Selon le FCE la rencontre tentera « d’apporter des éclairages sur les problématiques énumérées et esquisser l’ébauche d’une feuille de route pour réussir la transition énergétique de l’Algérie et la naissance de capacités nationales d’innovation, de production, de maintenance, et de services, créatrices d’emplois nouveaux et durables et de richesses ».
C’est ainsi note le document « la réflexion sur la transition énergétique porte aussi sur la nécessité d’avoir une industrie non polluante qui respecte l’environnement et qui n’aggrave pas les facteurs qui contribuent au changement climatique. Nous devons ainsi trouver des solutions pour réduire la consommation des secteurs énergivores et en améliorer l’efficacité énergétique et les performances tout en réduisant l’impact sur l’environnement ». le FCE estime que « la recherche d’alternatives aux énergies fossiles doit être considérée comme la priorité nationale, car c’est de la sécurité énergétique de notre pays dont il s’agit ».
En ajoutant que « cette recherche d’alternatives passe nécessairement par une transition énergétique qui doit s’appuyer non pas sur une énergie « mono-source » mais sur un mix énergétique où les énergies renouvelables trouveront leur place. Les enjeux sont considérables : une filière industrielle à promouvoir, des milliers entreprises à créer ou à reconvertir, des filières de formation à développer et à la clé des centaines de milliers d’emplois verront le jour ».
Enfin pour l’organisation patronale « le programme du Président de la République a fixé le cap. En prévoyant à l’horizon 2030, une puissance totale de 22000 Mégawatts dédiés à la seule consommation locale. Il projette de développer un large éventail de filières technologiques où le photovoltaïque et l’éolien se taillent la part du lion avec respectivement 13575 Mégawats et 5010 Mégawats, le reste étant réparti entre l’énergie solaire thermodynamique, la biomasse, la cogénération et la géothermie ».
En de poursuivre « de ce fait, le secteur privé algérien doit pouvoir entreprendre et investir dans ce secteur névralgique. Il faudra dans ce cas concevoir un cadre juridique et réglementaire de qualité pour encourager l’investissement tout en préservant les intérêts suprêmes de l’Algérie ».
« S’il y a bien un secteur où il serait judicieux de faire valoir la préférence nationale, c’est bien celui de l’énergie. De ce fait, il appartient désormais aux différents acteurs publics et privés de créer une véritable filière, de construire le marché des énergies renouvelables autour des acteurs locaux et étrangers, des technologies, du financement et des marchés cibles »conclut le document.