Rencontré à la Safex où se déroule la première exposition des biens et services dans le bâtiment, organisé par le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE), M. Mohamed Sofiane Yousfi, Directeur d’Eco Fermetures, a estimé que «les producteurs algériens peuvent relever le défi de la qualité et de la quantité, pourvu que les pouvoirs publics mettent en place les normes de qualité en se conformant aux standards internationaux concernant la matière première et les produits finis».
Dans ce sens, il a ajouté qu’«aujourd’hui, les producteurs algériens de matériaux de construction doivent faire l’effort de fabriquer de meilleurs produits car c’est un impératif et un préalable si demain, on veut remplacer importations, par le produit local. Ce qui est une évidence», a-t-il expliqué.
Il a souligné qu’«on ne peut pas aujourd’hui dire à des opérateurs, il ne faut pas importer des produits de qualité et de la matière, par ce qu’on produit ici. Il faudrait qu’on apprenne à fabriquer selon les normes, car il n’y a que cela qui peut nous permettre de pallier aux importations».
Notre interlocuteur a estimé que «certes, les producteurs nationaux ont fait des efforts, mais, ils doivent en faire d’avantage pour arriver à cette qualité et capacité exigées».
Par ailleurs, au sujet de la filière de la menuiserie aluminium où il est acteur, le responsable a indiqué que «ces dernières années beaucoup d’efforts ont été fait dans la filière de la menuiserie d’Aluminium et PVC par les entreprises privées algériennes», mais, selon lui «il reste beaucoup à faire en matière de qualité, parce que, se dresse aujourd’hui devant nous et dans l’immédiat le défi de la rationalisation énergétique», a-t-il ajouté.
A ce propos, il a précisé qu’«il faudrait comprendre que, le bâtiment consomme 50% de l’énergie». Alors, «il faudrait essayer de construire des maisons avec une très bonne isolation, ce qui permettra d’abord à l’acquéreur de consommer moins d’énergie, et permettra à l’Etat de dépenser moins en termes d’énergies», a-t-il préconisé.
Par ailleurs, d’autres intervenants ont estimé, lors d’un débat autour de la menuiserie générale, qu’«il faudrait aller vers l’industrialisation de cette filière, qui est toujours dans l’aspect traditionnel. Aujourd’hui, on a recensé 10 000 artisans dans ce créneau, qui ne pourront pas satisfaire les énormes besoins émis par le ministère de l’Habitat, ont-ils souligné.
L’accent a été mis depuis le début de cet événement professionnel, sur la nécessité de produire la qualité et la quantité pour pouvoir intégrer la production nationale, notamment, dans le secteur du bâtiment , dont les besoins exprimés pour les deux prochaines années sont énormes, selon les chiffres avancés par le Ministre de l’Habitat.
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