Ventes, emplois, bénéfices… L’année 2017 a été celle de tous les records pour les 100 plus grosses entreprises allemandes, dont le chiffre d’affaires a grimpé de 7% pour s’établir à 1.250 milliards d’euros, selon une étude publiée mardi par le cabinet Ernst & Young (EY).
Les principales multinationales allemandes sont très majoritairement dans le vert avec, « sur les 100 premières entreprises du pays, 76 ayant augmenté leurs bénéfices et 84 leur chiffre d’affaires », déclare Mathieu Meyer, membre du directoire d’Ernst & Young Allemagne, dans un communiqué.
En pleine reprise économique, de janvier à septembre 2017, le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) des 100 principales entreprises allemandes cotées en Bourse a bondi de 21% à 109 milliards d’euros.
Côté social, l’année économique en Allemagne a été marquée par l’annonce de vastes plans de restructuration, en particulier au sein des conglomérats industriels Siemens et Thyssenkrupp. Pourtant, au 30 septembre 2017, ces 100 entreprises allemandes employaient quelque 4,9 millions de personnes à travers le monde, soit 3,5% de plus que l’année dernière à la même période, selon cette étude.
Le classement – qui exclut les banques et les assureurs – est dominé par les constructeurs automobiles, le moteur infaillible de l’économie allemande malgré la crise du diesel: Daimler et Volkswagen ont enregistré les plus importantes ventes de 2017, suivies par l’opérateur Deutsche Telekom et BMW, le géant des véhicules haut de gamme.
Anomalie de ce début de millénaire, en Allemagne, ce top 100 a en 2017 toujours un parfum de deuxième révolution industrielle. Au total, 57 des 100 entreprises ayant réalisé le chiffre d’affaires le plus élevé cette année sont issues de l’industrie lourde (ingénierie mécanique et automobile, charbon et chimie).
A titre de comparaison, ce même classement aux Etats-Unis compte deux fois plus d’entreprises issues du secteur des technologies et des médias qu’en Allemagne.
Dans la première économie européenne, ce débat sur l’urgence de la « digitalisation », que l’expert d’EY qualifie de « question de survie pour l’Allemagne », est devenu en 2017 un incontournable de toute campagne électorale aussi bien que de la communication des entreprises.
Afp