« Je viens vous apporter le salut de notre nation.» C’est le message d’entrée du Président français dans son discours prononcé au Quartier général de la force Barkhane établie à l’aéroport Hamani Diori de Niamey. Arrivé ce vendredi à Niamey aux alentours de 21 heures (Gmt+1), Emmanuel Macron a été accueilli par le Président Mahamadou Issoufou.
Après les protocoles, il s’est rendu directement à la base de la troupe Barkhane établie à l’aéroport de Niamey où il a prononcé un discours que l’on peut scinder en trois compartiments essentiels : le rôle de Barkhane pour soutenir les pays sahéliens dans la lutte contre le terrorisme, le soutien renouvelé au déploiement de la force G5 Sahel et la mise en œuvre de l’accord d’Alger, incontournable pour le retour à la paix dans la région.
Devant plusieurs centaines de soldats français, Emmanuel Macron explique que leur présence à Niamey et au Sahel est pour aider les pays de la région à surmonter le défi du terrorisme. Pour ce faire, Barkhane sera maintenue fortement pour obtenir des victoires claires, importantes face à l’ennemi en 2018. « La nouvelle année sera marquée par des priorités que nous redonnerons en fonction de l’ennemi, de nos choix stratégiques et des évolutions politiques. »
« Nous ne devons pas laisser le Sahel aux organisations terroristes que nous sommes en train de défaire en ce moment, même au Levant (en Syrie et en Irak, ndlr). Le Sahel, c’est là que se joue notre sécurité, une partie de l’avenir du continent africain, mais également sans doute une partie de notre avenir, » a dit le Président français qui exhorte en outre sa troupe à ne pas céder la moindre once de territoire aux forces terroristes jumelles dans le Sahel et le Sahara.
Il a profité pour saluer l’engagement croissant des pays du Sahel (notamment le Niger) qui fusionnent leurs efforts pour assurer demain leur propre sécurité. « C’est pour cela que je me suis engagé fortement dès le début de ce mandat pour que les forces du G5 Sahel puissent accélérer et connaître ses premiers succès face à l’adversaire. »
Emmanuel Macron est revenu sur la nécessité de la mise en œuvre de l’accord d’Alger (pour le Mali en 2015) pour un retour à la paix dans la région. « Je tiens à ce que l’accord d’Alger soit appliqué de manière plus rapide, à ce que chacun des pays du G5 fasse sa part du travail et que nous ayons une stratégie très coordonnée. »
Enfin, pour la résolution durable du terrorisme dans la région, le successeur de François Hollande estime qu’il n’y a pas d’action durable s’il n’y a pas une ligne claire sur l’action politique et diplomatique. « Une action politique, diplomatique dans toutes les zones où nous aurons à œuvrer. Une action de développement pour pouvoir agir dans la durée et répondre aux causes profondes du conflit. Et bien entendu, une action militaire lorsqu’il est indispensable dans ce cadre, » a-t-il dit.
Ecofin