Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar a présenté un projet au gouvernement pour la création d’une commission interministérielle pour activer le rôle de l’université dans l’environnement économique avec pour mission de cerner les besoins de l’Etat en matière de développement économique, a indiqué samedi un responsable du ministère.
Ce projet « vise à cerner de manière efficace les besoins de l’Etat en matière de développement économique », a déclaré le directeur général de l’Enseignement et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur, Noureddine Ghouali, lors de la session annuelle du Conseil national pour l’évaluation de la recherche tenue au siège du ministère.
Dans ce cadre, M. Ghouali a affirmé que ce projet fait du doctorant « un élément important qui doit être pris en charge sur les plans financier et scientifique en lui assurant les meilleures conditions pour la recherche », ajoutant que « le statut du doctorant a été réexaminé et sa place dans l’environnement économique est progressivement consolidée ». « Certaines entreprises ont intégré cette opération », a-t-il ajouté, soulignant que « des thèmes de recherche sur les besoins du marché seront arrêtés ».
Le même responsable a en outre indiqué qu’une « réflexion est engagée pour l’élaboration d’une nouvelle feuille de route 2018 pour la formation et l’enseignement qui a pour objectif la révision des formations selon les besoins de chaque région ».
Pour sa part, le président du Conseil national pour l’évaluation de la recherche scientifique, Mostafa Khiati a indiqué que « la nouvelle loi qui entrera en vigueur les prochains jours, donnera un nouvel élan à la recherche scientifique au vu de sa relation étroite avec l’environnement socio-économique ».
Khiati a annoncé « une série de mesures qui ont été prises dont notamment l’octroi d’enveloppes budgétaires aux laboratoires de recherches qui devront s’engager à réaliser de bons résultats », ajoutant que » l’évaluation se fera en rapport avec les espaces socio-économiques ».
L’évaluation de la recherche scientifique au cours des cinq dernières années « a fait ressortir de nombreux points positifs et quelques faiblesses dans certains domaines comme les langues, les sciences humaines et la médecine, contrairement à la recherche dans le domaine des sciences de la technologie qui a connu une évolution ».
De son côté, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur, Abdelhafidh Aourag a fait savoir que « l’Etat a déployé d’énormes efforts pour développer la recherche scientifique en consacrant au secteur un budget de 20 milliards de dinars par an pendant les cinq dernières années », soulignant que « la condition préalable au financement d’un projet de recherche scientifique est que chaque centime dépensé dans un programme de recherche doit rapporter dix fois plus dans les cinq prochaines années ».
« Le financement visait auparavant à lancer la recherche scientifique et à doter les chercheurs de moyens et d’équipements, actuellement nous voulons des résultats et un impact sur le développement économique du pays », soulignant que le financement « concerne les projets porteurs d’une valeur ajoutée pour l’économie nationale ».
Aps.