A la clôture du salon dédié à la production des biens et services dans le bâtiment, plusieurs recommandations ont été émises suite aux débats organisés, concernant les produits utilisés dans le bâtiment.
Les débats en question ont été consacrés à six domaines liés au bâtiment, à savoir le ciment et le béton armé ; le revêtement des sols ; la menuiserie générale et la vitrerie ; équipements de cuisine et des sanitaires ; le design et la décoration intérieure ; le VRD, l’équipement d’aménagement urbain et l’éclairage public.
Tous les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité et l’importance de la cartographie des producteurs de matériaux de construction, pour les localiser, connaître leur capacité et la qualité de leur production, et également, l’importance de la certification des produits au niveau du Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées dans le Bâtiment, pour les conformer aux normes universelles.
Concernant le béton et béton armé, et dans le but de contrôler la qualité du béton, il a été recommandé l’utilisation du béton prêt dans la construction. Utilisation de différents types de ciments dans la production de béton pour les adapter au climat des différentes régions (zone chaude et à environnement agressif). Elargir le contrôle des constructions aux réalisations individuelles et particulièrement celles d’une importance capitale. La révision du décret de mars 1994, portant sur les caractéristiques du rond à béton, pour imposer les barres de 12 mètres et droites dont le diamètre est supérieure à 8mm. Encourager l’innovation dans la construction. Encourager la production de produits d’isolation de qualité et en quantité.
Pour ce qui est du revêtement des sols, les intervenants ont suggéré, la facilitation dans l’accès et la répartition et l’exploitation des gisements des matières premières existantes entrant dans le processus des revêtements. Travailler à pérenniser la production des revêtements afin d’éviter les ruptures de produits, à travers un contrôle rigoureux de la qualité prouvée par des attestations de certification. Nécessité d’adapter ces produits avec la nature des constructions réalisées.
S’agissant de la menuiserie générale, il a été recommandé d’établir des normes pour la menuiserie. Encourager l’utilisation du double vitrage dans la construction, et diminuer le coût de la production en veillant à garantir la qualité. Concernant la filière cuisine et équipements sanitaire, il a été suggéré aux producteurs de proposer des équipements sanitaires faciles à monter et à fixer. Produire des équipements solides et durables. Le respect des critères de transport de stockage des équipements sanitaires au niveau des chantiers. Le contrôle de la qualité des produits avant la réception des projets.
Pour le design et la décoration intérieur, les intervenants ont préconisé de distinguer entre le design et le décor. L’établissement d’un cadre juridique pour cette filière pour permettre un travail conjoint entre les designers et les ingénieurs en génie civil. Intégrer l’intervention des designers dans les cahiers des charges pour ce qui est de la consultation artistique. Créer un lien direct entre les designers et les producteurs. Etudier la possibilité d’intégrer les designers au sein des unités de production.
Pour ce qui est du VRD, l’équipement urbain et l’éclairage public, il a été proposé d’encourager voire l’obligation de l’utilisation des produits fabriqués localement de bonne qualité disponible dans l’aménagement urbain. Donner une importance pour la phase de diagnostic concernant les manques dans l’aménagement des quartiers. Intégrer l’équipement urbain et l’éclairage public dans les conceptions des espaces extérieurs.
Pour sa part, le Ministre de l’Habitat, Abdelwahid Temmar, lors de son intervention a indiqué «nous allons prendre en considération toutes les recommandations émises autant que possible». En ajoutant que «la situation financière actuelle, nous interpelle tous pour relever le défi pour en finir avec la dépendance aux importations, donc, il faut encourager l’investissement pour assurer la disponibilité des produits importés».