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Economie: la Chine promet plus d’ouverture et moins de pollution

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La Chine a conclu mercredi une importante réunion économique en promettant d’ouvrir davantage son marché, de renforcer ses importations ou encore de lutter contre la pollution atmosphérique qui frappe ses villes.

La conférence économique annuelle du Parti communiste chinois (PCC), organisée durant trois jours à huis clos à Pékin, était l’occasion de passer en revue les précédentes politiques et d’envisager celles à mener en 2018.

« La Chine s’engage à augmenter ses importations et à réduire ses droits de douane pour certains produits afin de promouvoir un commerce équilibré », a indiqué l’agence Chine nouvelle dans un compte-rendu officiel.

La réunion a également souligné le besoin pour le pays « d’accroître l’ouverture sur le monde extérieur » et « d’étendre de façon substantielle » l’accès à son marché, selon la même source.

Des promesses qui pourraient contribuer à apaiser les tensions commerciales avec les Etats-Unis, particulièrement épineuses depuis l’arrivée au pouvoir début 2017 du président américain Donald Trump. Son administration a lancé un nombre record d’enquêtes commerciales ou de droits compensateurs sur les produits chinois, de l’aluminium au bois contreplaqué.

L’appel à stimuler les importations intervient également à l’heure où Pékin compte rééquilibrer son modèle économique vers la consommation intérieure, au détriment des exportations et des investissements publics, qui ont dopé la croissance mais lourdement endetté le pays.

La colossale dette chinoise (publique et privée), qui dépasse 250% du PIB, continue de gonfler, provoquant l’inquiétude des agences de notation comme du FMI, qui dénoncent une croissance économique toujours dopée au crédit.

Mais aucun plan anti-dette d’envergure n’a été dévoilé mercredi. Au contraire: la réunion a appelé à une hausse raisonnable du crédit.

Le président chinois Xi Jinping s’est montré disposé à une croissance plus faible afin de privilégier le combat contre les risques financiers et la pollution.

« Les points cruciaux sont de remporter la bataille pour le ciel bleu, d’ajuster la structure industrielle et d’éliminer des capacités de production obsolètes », a indiqué l’agence Chine nouvelle.

La Chine a commencé cet hiver à fermer les usines les plus polluantes afin de réduire les émissions nocives, ce qui a contribué à améliorer significativement la qualité de l’air à Pékin.

Tous ces engagements révélés mercredi ont été fait sur la base de la « Pensée Xi Jinping de l’économie socialiste à la chinoise de la nouvelle ère »: un terme inédit qui semble indiquer la mainmise grandissante du président sur l’économie — un sujet jadis dévolu au Premier ministre.

En octobre lors du congrès quinquennal du PCC, M. Xi avait déjà semblé prendre le dossier en main, martelant que la Chine devait désormais abandonner ses objectifs de croissance élevée pour un développement plus qualitatif.

Aucun chiffre officiel de croissance pour 2017 n’a cependant été annoncé mercredi. Mais celle-ci devrait connaître une embellie cette année (+6,8%), suivie d’une légère décélération en 2018 (+6,7%), a prédit mercredi l’Académie chinoise des sciences sociales, un centre de recherche gouvernemental.

Pékin s’était fixé pour 2017 un objectif « d’environ 6,5% », en bonne voie d’être dépassé — après une croissance de 6,7% en 2016, sa plus faible en 26 ans.

Afp

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