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Algérie : Pourquoi, la crise du lait, est-elle récurrente?

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Les effets de la politique d’austérité, lancée par le gouvernement, et basée essentiellement sur la réduction de la facture d’importation, commence à se faire sentir lourdement. Et pour cause, l’un des aliments de base des ménages algériens, en l’occurrence,  le sachet de lait, est devenu l’objet d’une chasse, qui du moins pour les simples citoyens, commence aux premières lueurs du jour.

Une réelle corvée attend les citoyens chaque jour à l’aube, entre faire la queue devant l’épicerie, ou carrément devant l’usine de fabrication et de distribution. Les citoyens, tentent toutes les possibilités. Cédant, même, aux chantages ignobles des commerçants qui profitent de la situation pour refourguer d’autres aliments aux clients, comme condition incontournable pour acheter du lait, imposant parfois le sachet de lait au prix fort. Les barons du lait sévissent sans vergogne, pour écouler leurs stocks de lait écrémé, et demi-écrémé.

Plusieurs sons de cloche se font retentir sur l’origine du problème, et chacun y va de son argument et les acteurs de cette situation, se jettent la pierre mutuellement.

Pour les responsables de l’office interprofessionnel du lait(ONIL), les distributeurs sont l’origine de ces perturbations. Ils soutiennent mordicus, que la situation ne découle pas d’une réduction de quotas d’importation de la poudre de lait par l’Etat.

A leur tour, les distributeurs, s’en lavent les mains, et assurent que cette pénurie est la conséquence de la stratégie mise en place par les pouvoirs publics, pour atténuer les effets de la crise, en réduisant la facture des importations. Notamment celle de la poudre de lait, puisque cela a été annoncé, et que l’objectif, était de la réduire de 400 millions de dollars, soit 40% de moins.

C’est précisément à ce niveau, que l’on peut se rendre compte, de l’absence cruelle de vison et de stratégie, et surtout des conséquences des décisions prises dans le but d’apporter des pseudo- solutions,  qui ne font que compliquer la situation.

Pour les observateurs, la vraie solution est sans conteste, de trouver les moyens de fabriquer cette poudre de lait en Algérie, ne serait ce qu’en partie, proportionnellement aux quantités  ôtées des quotas d’importation.  

Dans ce sillage, il est très difficile au citoyen de comprendre, et croire au discours officiel qui qualifid cette crise de légère, et que l’Algérie possède les moyens de la traverser sans y laisser des plumes. Comment lui faire comprendre que le recours à la planche à billets, n’aura pas  de conséquences sur le pouvoir d’achat des salariés ? Alors qu’avant qu’il ne rentre en vigueur, ces derniers commencent déjà à en pâtir.

Par ailleurs, comment parler d’attractivité économique, de concurrence, et d’investissement étrangers, quand l’image actuelle de l’Algérie de 2017, se réduit à des queues interminables pour se procurer un sachet de lait ?

En somme, cette crise du lait, qui est devenu chronique, exprime la situation économique réelle, du pays. Combien même, elle est conséquente aux pratiques spéculatives, il n’en demeure pas moins, que réduire de moitié l’importation de la poudre de lait , sans substitut en production, s’apparente uniquement à une fuite en avant pour contourner le problème, jusqu’à ce que l’appareil des hydrocarbures, reprenne du service , et renfloue les caisses.

En attendant, le simple salarié  a appris à prendre son mal en patience,  et s’attends à d’autres vagues de pénuries, puisqu’on lui a clairement annoncé que l’année 2018, serait des plus dures.  

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