La Banque mondiale arrêtera de financer après 2019 l’exploration et l’exploitation de pétrole et de gaz, a-t-elle annoncé mardi à l’occasion du sommet climat de Paris.
L’institution multilatérale souhaite ainsi « aligner sur les objectifs de l’accord de Paris » les financements qu’elle accorde aux Etats, a-t-elle expliqué dans un communiqué.
Si de plus en plus d’acteurs financiers affichent leur volonté de se désengager du charbon, énergie la plus polluante, la Banque mondiale est la première banque multilatérale à prendre un tel engagement dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz.
Toutefois, dans certaines « circonstances exceptionnelles », la Banque pourra continuer de financer des projets dans le gaz « dans les pays les plus pauvres où il y a un bénéfice clair en terme d’accès à l’énergie », et à condition qu’ils ne soient pas en contradiction avec les engagements de ces pays dans l’accord international de Paris sur le climat, signé en 2015.
En 2016, les financements de la Banque mondiale dans l’industrie pétrolière et gazière ont représenté près d’1,6 milliard de dollars, soit moins de 5% de la totalité des financements accordés la même année.
Par ailleurs, à partir de l’an prochain, l’institution publiera tous les ans les émissions de gaz à effet de serre des projets qu’elle finance dans les secteurs les plus émetteurs, comme l’énergie, a-t-elle encore annoncé.
Elle va également généraliser la prise en compte d’un prix interne du carbone dans ses futurs investissements.
Afp