Dans cet entretien, l’expert du domaine de l’automobile, Mohammed Yaddadene donne son avis sur l’installation récente de la plate forme française Largus.dz adressée aux acteurs qui interviennent dans le domaine. Selon lui, c’est un moyen qui va aider les acteurs du secteur orientés vers le véhicule d’occasion d’effectuer les cotations afin de se rapprocher au mieux des prix réels de l’occasion. Concernant le marché de véhicule d’occasion, MrYaddadene estime que ce dernier a besoin d’une organisation à travers un cahier des charges pour réglementer son fonctionnement.
Algérie-eco : Opérationnelle depuis mercredi dernier, la plateforme Largus.dz offre, désormais, un tremplin pour tous les acteurs qui interviennent dans le secteur automobile. Est-ce une aubaine pour le marché automobile d’occasion en Algérie?
Mohammed Yaddadene : C’est un moyen qui va permettre aux acteurs du secteur orientés vers le véhicule d’occasion d’effectuer les cotations afin de se rapprocher au mieux des prix réels de l’occasion. Maintenant reste à sa suivre l’adhésion du public à ce système en sachant qu’à terme ces services seront payants. Ce sera une bonne chose si tous les acteurs du marché seront séduits par ce projet.
Une opportunité de surmonter les difficultés de reconversion de certains concessionnaires qui ne bénéficient plus de licences d’importation de véhicules neufs et d’autres opérateurs ou garagistes qui souhaitent aller vers ce créneau du VO.
Comment décrivez-vous aujourd’hui le marché de véhicule d’occasion, gestion et prix?
A ce jour, le marché de l’occasion n’est pas structuré en Algérie, il est ouvert à tous les intervenants surtout les particuliers à travers les différents marchés ou souks de voiture existants sur l’ensemble du territoire national. Le marché a besoin d’une organisation à travers un cahier des charges pour réglementer son fonctionnement et attirer des investisseurs comme les concessionnaires qui pourront faire de la reprise, de la mise à niveau et enfin la revente de ces véhicules d’occasion à travers un réseau dont la réussite dépendra de ses capacités à gérer et à répondre surtout sur le Service après vente pour pouvoir offrir des véhicules d’occasion avec une garantie d’au moins six mois. Ce qui permettra à travers les taxes de récupérer des sommes importantes pour le trésor public en sachant le volume des transactions est estimé à plus de 800 000 DA par année.
Que va apporter de plus cette plate-forme?
Elle se veut d’apporter son expertise et son expérience dans la cotation des véhicules d’occasion et de ses produits annexes mais cela nécessite une réelle organisation du marché dans un cadre réglementé. Il s’agira de ne pas penser à transposer ce qui se pratique en France sur un marché qui a une autre culture de fonctionnement mais de trouver une certaine adaptation à la réalité locale, donc tenir compte de la spécification culturelle locale et surtout du fait que ce marché n’est pas encore organisé ni réglementé.
Argus soutiendra cette plateforme avec l’introduction prochaine de deux outils phares, dont Prevar, et Planet-VO. Quels avantages de ces deux outils?
Si j’ai bien compris ce sont des outils de gestion qui vont permettre d’accompagner les acteurs du marché du VO dans l’organisation et le fonctionnement. Il faut retenir que tous ces services seront payants tout en espérant qu’ils répondent aux besoins de notre marché avec ses spécificités.