Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé jeudi à Alger, que la prochaine année universitaire sera « une année zéro papier », soulignant que son secteur fera exclusivement appel à l’outil informatique dans toutes les opérations relatives aux inscriptions, oeuvres universitaires, comptabilité et finances.
Répondant à une question du député du Mouvement Binaa, Salim Chenin, lors d’une plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, concernant certaines insuffisances ayant marqué la rentrée universitaire 2017-2018, M. Hadjar a indiqué que l’année 2018 sera « une année zéro papier », relevant à ce propos que toutes les opérations liées aux inscriptions universitaires et aux informations du secteur seront informatisées (recrutements, comptabilité, finance, inventaire..etc).
Concernant les préoccupations du même député au sujet de la « persistance du ministère à poursuivre la gestion centralisée contrairement aux dispositions du Plan d’action du Gouvernement », le ministre a répondu que « si la centralisation dont vous parlez à trait à l’opération d’inscription, il est nécessaire alors de rappeler que la méthode utilisée actuellement a été lancée en 1992 et fait l’objet d’améliorations chaque année ».
Dans le même contexte, M. Hadjar a indiqué que la seule chose centralisée était la base de données utilisée par le ministère, qui se trouve dans la wilaya de Laghouat, et ce en recourant à la plateforme numérique utilisée par le ministère de l’Intérieur pour les passeports et cartes d’identité biométriques, ainsi que le ministère de l’Education.
« Nous recourons à la base de données du ministère de l’Intérieur pour les données administratives des étudiants (photos, âge, nom et prénoms..etc), et celle du ministère de l’Education pour leur parcours scolaire », a ajouté le ministère, affirmant que cette démarche s’inscrivait dans le cadre du processus adopté depuis quelque années pour parvenir à la e-gouvernance.
M. Hadjar a par ailleurs démenti l’existence de cas d’étudiants universitaires, qui bien que réunissant toutes les conditions nécessaires, ont été privés de s’inscrire dans certaines spécialités, affirmant à ce sujet que « le seul cas où des étudiants se sont vu refuser l’accès à une spécialité, c’est pour l’Ecole supérieure des enseignants (ENS) dont les places sont fixées selon les besoins du ministère de l’Education nationale et ce jusqu’à 2035 ».
C’est le même cas pour les transferts qui sont considérés comme de nouvelles inscriptions, a-t-il ajouté. Evoquant les mouvements de protestation enregistrés au niveau de certains instituts de sport, le premier responsable du secteur de l’Enseignement supérieur a affirmé que ces derniers étaient en rapport avec les demandes de recrutement qui ne « relèvent pas des attributions de son secteur ».
APS