Comme chaque fois à l’approche de la célébration du Mawlid Ennabaoui, de grosses quantités de produits pyrotechniques envahissent les régions du pays, donnant lieu à un commerce lucratif et suscitant des questionnements sur les raisons empêchant les autorités de stopper définitivement leur introduction, leur vente et leur usage.
Reçu, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le sous-directeur de la lutte contre la contrebande au sein Douanes nationales, Mohand Arezki Haned tente de nuancer le phénomène en affirmant que celui-ci a, connait depuis quelque temps, un recul « prononcé ». Il en veut pour preuve la diminution des saisies opérées au cours des dernières années.
De la présence persistante de ces produits, dont l’usage est strictement interdit par la loi, depuis 1963 déjà, M. Haned estime qu’on ne peut la réduire que par des efforts constants de lutte contre la contrebande, mais aussi par des activités de sensibilisation.
Pour dire l’ampleur de ce florissant trafic, l’intervenant signale que 100 millions de ces pétards, fusées et autres fumigènes, ont été saisis par les douanes, en 2015, et plus de 75 millions d’autres, en 2016, donnant lieu à des enquêtes et à des interpellations. Il relève que ce chiffre est passé à 250.000 unités en 2017.
Des crimes commis à l’encontre de l’économie nationale, à l’exemple des exportations illicites de capitaux, des surfacturations des marchandises importées, ou bien du trafic de carburants et de denrées alimentaires aux frontières, M. Haned indique que les douanes enregistrent, chaque année, d’importants infractions, dont un grand nombre, assure-t-il, arrivent à être déjoué.
Durant le premier semestre de 2017, et seulement en matière de transfert de devises, l’invité signale, que les services des douanes ont pu procéder à la saisie de l’équivalent en devise de plus de deux (2) milliards de dinars, engendrant des amendes de plus de 9 milliards de dinars.
Concernant le trafic de stupéfiants, composés majoritairement de résine de canabis, le représentant des Douanes nationales fait, là aussi, état d’une baisse significatives des quantités saisies. Des 3 à 4 tonnes interceptées durant les années 2011 et 2012 suivis des pics d’environ 63 tonnes, en 2013, 2014, la sécurisation des frontières a permis, à ce jour, précise-t-il, de ramener ces quantités à 7 tonnes.