Le président de la Fédération Nationale des Jeunes Entrepreneurs M. Kheireddine Hamel, a plaidé ce lundi 17 novembre 2017 à Alger, pour l’établissement d’un cahier des charges spécifique aux micro-entreprises.
En effet, invité ce matin du forum d’El Moudjahid, M. Hamel a estimé que «on ne donne pas assez de chances et d’opportunités pour les PME pour faire Valoir leurs capacités, lié au climat d’affaires qui n’est pas favorable à ce type d’entreprises».
D’où la nécessité selon lui «d’un cahier des charges spécifique pour les PME», comme proposition de la FNJE. Dans ce sens, il a indiqué qu’«il y a deux mois de cela, le ministre du travail, a annoncé depuis Guelma, que le cahier des charges relatifs aux PME est près et est sur la table du premier ministre, mais, on travaille pour la finalisation des dernières retouches avant sa publication en 2018».
Il a rappelé que, «dans la loi des marchés publics, un article stipule que, 20% du marché peut être attribué aux PME, mais, qui n’est pas réalisé sur le terrain et dont la façon reste aussi indéfinie». «Et durant les assises nationales organisées par la FNJE en mars dernier, nous avons proposé que l’article des 20% soit concrétisé réellement sur le terrain et déterminer la manière. Et aujourd’hui, tout projet égal ou moins de 12 millions de DA est attribué aux PME, et selon les statistiques, plus de 3000 projets ont attribués aux PME dans 10 wilayas», a-t-il fait savoir. En proposant d’obliger les grandes entreprises de consacrer un article dans les cahiers des charges pour les PME, et aussi, et l’attribution d’avantages aux entreprises qui font travailler des PME.
Création d’une cellule d’accompagnement des PME en difficultés
La FNJE a été créée en novembre 2016, et comprend après une année d’existence 21 000 adhérents issus des différents dispositifs d’aide (ANSEJ, CNAC, Angem), et a reçu quelques 80 000 demandes d’adhésion. Et se positionne comme une force de proposition selon M. Hamel.
Par ailleurs, il a indiqué que «parmi les PME adhérentes de la FNJE, 8000 sont en difficultés, 6500 ont reçu des lettres d’avertissement de la part des banques les menaçant de saisies, et 850 PME sont suivies en justices par les banques». En qualifiant d’«illégale la pression pratiquée par les banques sur les PME», en estimant qu’«il faut chercher à savoir pourquoi ces PME ont échoué au lieu de les condamner à la disparition».
Dans ce sens, il a indiqué que «la FNJE a installé une commission nationale de recensement des entreprises en difficultés, pour situer le nombre précis de ces PME. Parallèlement à cette commission, une cellule d’accompagnement sera créée, et qui sera composée des PME qui ont réussi et d’experts économiques».
Sur la question du rééchelonnement des dettes des entreprises ANSEJ en difficultés et créées avant mars 2011, M. Hamel a estimé qu’il y une anomalie dans cette décision. «Pourquoi uniquement celles créées avant mars 2011» s’est-il interrogé, en ajoutant que «la FNJE propose que ce rééchelonnement soit ouvert à toutes les PME en difficultés», en plus selon lui, «est-ce qu’une PME en difficultés financières, qui bénéficiera de ce rééchelonnement pourrait-elle payer une assurance tous risques…etc.», à ce sujet, il a estimé que «la meilleure façon d’effacer les dettes des entreprises, c’est de créer et d’offrir des opportunités à ces PME».
Un village agricole modèle sera réalisé en 2018
En outre, le président de la FNJE a annoncé qu’«un projet d’un village agricole modèle qui emploiera 5000 PME de différents secteurs, sera concrétisé en 2018 dans la wilaya d’El Oued».
Concernant la convention entre Algérie Télécom et l’opérateur chinois Huawei, M. Hamel a indiqué que «600 PME travaillent avec l’opérateur chinois, ce qui a permis la mise en place de 1332 équipes, ce qui a permis aussi, la création de plus de 13 000 emplois».