Dans cet entretien, le président de l’Association des producteurs algériens de Boissons, M Ali Hamani nous parle et nous explique la volonté des producteurs pour la réduction du sucre dans les boissons. Il affirme que beaucoup de des membres de l’APAB se sont, d’ailleurs, engagés sur cette voie bien avant que cette question ne devienne l’objet d’un débat public. Il tient à dire que seuls le développement et la diversification de l’outil de production national, avec tout ce qu’il peut avoir comme démembrements à l’international évidemment, devront guider les mesures qui seront prises.
Algérie-Eco : Le premier Salon International des Boissons des Arômes et des Produits Laitiers (SIBAL Expo 2017) ouvrira ses portes les 27-28 et 29 novembre, à Alger et sera dédiés à la présentation des nouvelles tendances dans la production des boissons et des produits laitier. D’abord que pensez-vous de cette manifestation, la première du genre?
Ali Hamani : Il faut signaler que l’APAB n’est pas l’organisatrice de ce salon. Nous avons répondu présent aux organisateurs de ce salon SIBAL Expo 2017 .
Nous n’avons pas encore connaissance des exposants et ni des thèmes des conférences.
Le salon sera également une occasion pour évoquer le sujet de la diminution du sucre dans les boissons dont le projet de loi tarde à venir. Où en est cette question au niveau de votre association?
Je tiens à vous informer que l’APAB n’a pas cesser de réitérer la position de ses membres qui représente 85% de la production nationale des boissons vis-à-vis de l’objectif affiché par les pouvoirs publics pour la réduction des facteurs de maladies non transmissibles dans les denrées alimentaires, à savoir le sel, le sucre et les acides gras saturés. L’adhésion de notre association à cet objectif fût immédiate, convaincue et partagée avec les différents départements ministériels et ce depuis mai 2016.
Les membres de l’APAB sont favorables à une amélioration de la qualité nutritive de nos produits pour des raisons de santé évidentes et contribuer, ainsi, à la promotion d’une alimentation saine auprès du consommateur algérien. Beaucoup de nos membres se sont, d’ailleurs, engagés sur cette voie bien avant que cette question ne devienne l’objet d’un débat public.
Dans ce cadre, nous avons pris part à de nombreuses séances de travail, initiées par le Ministère du commerce et/ou celui de la Santé, et ce dès l’été 2016, notamment dans le cadre des travaux du Comité Technique portant sur la Promotion d’Alimentation Saine, présidée par le Professeur BROURI.
A l’issue de ces différentes rencontres, nous n’avons cessé de rappeler avec les parties prenantes représentant divers secteurs les axes suivants : Mettre en place un plan d’actions concerté, réaliste, équitable et contrôlable qui intègre l’ensemble des parties prenantes concernées par la question de l’équilibre alimentaire des citoyens.
Adopter une démarche identique vis-à-vis de toutes les filières agro-industrielles, qu’elles soient concernées par la question du sel, du sucre ou des acides gras saturés. Inclure dans le plan d’actions les axes suivants : Comme axe sensibilisation, une large campagne de sensibilisation doit être conçue et déployée à l’adresse des consommateurs.
La campagne doit être envisagée à moyen et long termes, à travers notamment les bannières publicitaires type « mangez bougez », « Pour être en forme, consommez moins salé, moins gras, moins sucré », …etc. Selon les représentants du Ministère de la Santé, cette action est déjà en cours de discussion avec le Ministère de la Communication. Il y a également les programmes éducatifs dans les écoles, les lieux d’activité sportive et tout autre lieu de restauration collective et les
