Selon un rapport de l’Organisation de la Coopération et du Développement Economiques (OCDE), publié lundi 20 novembre 2017, «les étudiants algériens en France ne bénéficient pas de facilités de séjour et de maintien sur le territoire», recommandant «l’ajustement de l’accord bilatéral de 1968», a rapporté l’agence officielle.
Le document de cette organisation relève qu’en ce qui concerne le recrutement des travailleurs immigrés dans l’Hexagone, «la situation des étudiants algériens en France est particulière par rapport aux autres étudiants étrangers». En soulignant que«régis par l’accord franco-algérien de 1968, les étudiants de ce pays ne bénéficient pas des nouvelles dispositions facilitant le séjour des étudiants et leur maintien sur le territoire».
«Malgré ces désavantages, le taux de maintien au séjour des anciens étudiants algériens après sept ans de séjour, figure parmi les plus élevés (53 % pour la cohorte 2002, 44 % pour la cohorte 2008) et devrait progresser d’après les données sur quatre ans de la cohorte 2011», observe-t-on dans le rapport.
Toutefois, selon le même document «les trois quarts des anciens étudiants algériens ayant changé de statut le font vers un motif familial», précise-t-on, tout en relevant que «l’accès à des titres très qualifiés reste toujours aussi minoritaire».
Selon la même source, la question se pose de «l’ajustement des conditions prévalant dans l’accord franco-algérien sur le droit commun», estimant qu’«accéder plus facilement à des changements de statut permettrait aux Algériens diplômés en France de mieux lier leurs profils avec les besoins du marché du travail».
Par ailleurs, l’étude note que «les étrangers diplômés en France sont « sous représentés dans les professions et en difficulté de recrutement». Précisant que «près d’un tiers d’étudiants étrangers se maintiennent sur le territoire (France) à l’issue de leurs études, ce qui représente une des proportions les plus élevées parmi les pays de l’OCDE».
Toutefois, le rapport explique que «les ressortissants de pays tiers diplômés en France sont sous représentés dans les professions en difficulté de recrutement et leur insertion sur le marché du travail à moyen terme n’est pas toujours aussi favorable qu’escompté».«Les pays de l’OCDE se livrent une concurrence pour attirer et retenir les étudiants internationaux», indique l’étude.
A ce propos, selon le même document, «les raisons sont diverses», qui cite notamment le fait, d’une part, que «les étudiants étrangers paient des frais d’inscription qui peuvent être relativement élevés : les attirer revêt donc un intérêt économique et, d’autre part, ils peuvent constituer un vivier potentiel de main-d’œuvre qualifiée».
D’autres parts, il y a «la composition par nationalité des étudiants étrangers de pays tiers inscrits en France, qui est liée à son histoire et ses relations avec un grand nombre de pays d’Afrique subsaharienne», ajoute le rapport de l’OCDE, en soulignant que «la part des étudiants marocains, tunisiens ou ivoiriens est de 7 à 15 fois plus élevée en France que dans le reste des pays européens de l’OCDE, et au moins 40 fois plus élevée pour un grand nombre de ressortissants de pays d’Afrique comme l’Algérie, le Sénégal, le Gabon et le Madagascar».