Le prix du pétrole dépasse ces derniers temps les 50 dollars le baril. Certains analystes avancent plusieurs raisons qui font grimper les prix sur le marché pétrolier ces derniers temps. Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, la première raison de cette hausse est que le monde est en période d’hiver.
Il évoque également la relance de la croissance de l’économie mondiale en Europe et notamment de la Chine et de l’Inde. La troisième raison, concerne selon lui le respect, globalement, du quota des membres de l’OPEP décidé en décembre 2016 à Vienne avec des perspectives de reconduction de l’accord, notamment de l’Arabie Saoudite qui représente 33% du quota OPEP alors que l’OPEP dans sa totalité représentant 33% de la commercialisation mondiale, 67% de faisant hors OPEP.
Il y a aussi l’entente hors OPEP entre l’Arabie Saoudite et la Russie, ces deux pays produisant plus de 10 millions de baril jour. « La cinquième raison, est la situation politique en Arabie Saoudite, les bourses ne voyant pas encore clair de l’action du prince héritier dans la lutte contre la corruption, avec la crainte de tensions politiques internes. La sixième raison, est la tension au Kurdistan, cette zone produisant environ 500.000 barils/jour », note MMebtoul qui précise en outre que le discours du président américain vis-à-vis de l’Accord avec l’Iran, a certainement joué un rôle dans la hausse des prix du pétrole, atténué par la position européenne.
La huitième raison, selon lui, sont les tensions actuelles entre l’Iran et l’Arabie Saoudite pouvant engendrer une mésentente au niveau de l’OPEP. Le professeur parle également d’une neuvième raison, où l’Arabie Saoudite a l’intention de vendre 5% de l’Aramco et que le pays a intérêt à ce que le cours soit élevé pour la cotation de l’action. La dixième raison, pour lui, est la faiblesse du dollar par rapport à l’euro étant passé à plus de 1,20 dollar un euro à 1,15/1,16 dollar un euro.
« A court terme, les dix raisons invoques précédemment peuvent pousser soit à la hausse ou à la baisse le cours du pétrole, certains facteurs étant plus prépondérants que d’autres. Le Ministre de l’Energie de l’Arabie Saoudite a fait savoir que le cours souhaitable devrait fluctuer entre 50/60 dollars afin d’éviter l’entrée massive du pétrole et du gaz de schiste US dont les gisements marginaux, qui sont les plus nombreux deviennent rentables à un cours supérieur à 60 dollars, inondant ainsi le marché. Pour le FMI le baril devrait s’établir en moyenne annuelle pour 2018 à 56 dollars », conclu-t-il.