Après un recul constant durant plus d’une décennie, la faim gagne à nouveau du terrain en Afrique subsaharienne. C’est l’une des informations clés de la réunion organisée conjointement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce jeudi à Abidjan.
En effet, le nombre de personnes frappées par la faim en Afrique subsaharienne est passé de 200 en 2016, à 224 millions, en augmentation de 10%. Ce qui représente 25% des 815 millions de personnes sous-alimentées dans le monde en 2016.
Cette situation est essentiellement due aux effets néfastes des conflits et aux conditions climatiques défavorables telles que les cas de sécheresses prolongées, liées en grande partie au phénomène El Niño, « qui ont eu pour effet de réduire les récoltes et de causer une perte considérable de bétail ».
Plusieurs sous-régions d’Afrique ont été sévèrement touchées au cours de l’année dernière. Une situation aggravée par la baisse des prix des matières premières et une économie mondiale qui peinait à sortir de sa torpeur.
L’Afrique subsaharienne abrite 13 des 19 pays affectés par des conflits et des crises de longue durée, et le tiers des pays où les conflits sont ultraviolents, selon les Nations-Unies.
En 2016, « la prévalence des cas de sous-alimentation est deux fois plus élevée dans les pays affectés par un conflit et une crise prolongée que dans les pays non affectés ».
Pour rappel, les niveaux mondiaux de sous-alimentation ont augmenté en 2016 pour la première fois en plus de 10 ans, atteignant 815 millions de personnes, soit 11% de la population mondiale.
Ecofin