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Le pétrole baisse, lesté par l’offre abondante

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Les cours du pétrole baissaient mardi en fin d’échanges européens, dans un marché toujours surabondant alors que la demande devrait rester déprimée.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 61,80 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,36 dollar par rapport à la clôture de lundi.

En début de semaine, « la récente source de soutien aux cours, c’est-à-dire les tensions au Moyen-Orient, a été balayée par la hausse du nombre de puits en activité (aux États-Unis)« , ramenant au premier plan la production américaine de pétrole de schiste, a observé Tamas Varga, analyste chez PVM.

Des données du département américain de l’Énergie (DoE) ont montré que la production américaine va croître de 80.000 barils par jour (b/j) en décembre pour atteindre 6,17 millions de barils par jour (mbj), a relevé M. Varga.

En quête d’indices supplémentaires sur l’offre et la demande aux États-Unis, l’un des trois plus gros producteurs d’or noir au monde avec l’Arabie saoudite et la Russie, les investisseurs décortiqueront mercredi les données hebdomadaires du département américain du DoE sur les réserves de pétrole.

Selon la prévision médiane d’analystes sondés par Bloomberg, les réserves américaines de brut devraient avoir baissé de 3,1 millions de barils, celles d’essence de 1,5 million de barils et les stocks de produits distillés reculé de 1,9 million de barils.

En plus de la hausse prévue de la production américaine, les cours étaient mis sous pression par des prévisions prudentes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a annoncé mardi qu’elle révisait légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2017 et 2018 en raison d’une météo plutôt clémente et de la hausse des cours.

Ce rapport a « entraîné un fort mouvement de vente sur le marché de l’énergie« , et après les récents sommets atteints par les cours (depuis fin juin 2015 pour le Brent et début juillet 2015 pour le WTI  « les courtiers ont sauté sur l’occasion pour engranger quelques bénéfices« , a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, comme les prévisions de l’AIE montrent une stabilisation des réserves mondiales l’année prochaine, il faudrait que l’OPEP et la Russie baissent encore plus leur production s’ils veulent voir une baisse des stocks en 2018.

Les membres de l’OPEP et leurs partenaires producteurs de brut, dont la Russie, sont liés par un accord de réduction de leur production pétrolière dans le but de rééquilibrer l’offre et la demande et de faire remonter les prix.

L’accord court jusqu’en mars 2018, mais sa prolongation devrait être au menu des discussions lors d’une série de réunions à Vienne le 30 novembre.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group, « il est peu probable que l’OPEP et ses partenaires vont reporter un accord de prolongation de cet accord« , malgré le rapport de l’OPEP.

Mais une telle décision devrait avoir peu d’impact sur le marché car une extension de l’accord au delà de mars 2018 est déjà largement intégrée aux cours, a tempéré Mme Ozkardeskaya.

Afp

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