Parmi les flux financiers extérieurs en direction des pays à revenu faible et intermédiaire, les investissements directs étrangers (IDE) constituent traditionnellement la source de financement la plus importante et la moins volatile.
Or, l’année 2016 a montré que les IDE ne sont pas à l’abri des effets d’une conjoncture économique mondiale défavorable : les flux d’investissement direct étranger vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont fléchi de 10 %, pour ressortir à 481 milliards de dollars, soit leur niveau le plus bas depuis 2009.
Les raisons de ce déclin ont été abondamment commentées : fragilité de l’économie mondiale, faiblesse persistante de la demande globale, apathie de la croissance dans certains pays exportateurs de produits de base, et forte baisse des profits des multinationales. Autant de facteurs qui ont pris le pas sur les effets positifs de l’amélioration progressive du cadre régissant l’activité des entreprises dans nombre de pays à revenu faible ou intermédiaire ainsi que de l’essor de leurs marchés intérieurs.
Par contre les engagements de prêt bilatéraux en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire ont plus que doublé en 2016, pour atteindre 84 milliards de dollars. Cette forte hausse a été largement portée par les financements en provenance d’autres pays à revenu faible ou intermédiaire, à savoir principalement les BRIC, et, parmi eux, notamment la Chine, dont le projet des « nouvelles routes de la soie » (One Belt, One Road) vise à bâtir un corridor commercial international intégré reliant plus de 60 pays dans le monde.
W.Bank