La Ministre de la Solidarité Nationale de la Famille et de la Condition de la Femme, Ghania EDDALIA, a affirmé ce mardi à Alger que « les femmes ne représentent que 19% du taux global de la population active dans le marché officiel du travail » et pour ce qui est de l’entrepreneuriat féminin, il reste en deçà des espérances, puisque le nombre de femmes activant dans le secteur économique demeure très faible ».
Ces déclarations ont été faites lors du séminaire qu’organise aujourd’hui et demain, le Conseil Constitutionnel et la Commission de Venise, en collaboration avec la Direction générale de la fonction publique et de la réforme administrative à l’Hôtel El Aurassi, un séminaire sous le thème « la Femme et le marché de l’emploi ».
La ministre a reconnu qu’en dépit d’une législation qui encourage les femmes à s’impliquer davantage dans le marché du travail, la réalité économique ne reflète pas les ambitions de faire des femmes des acteurs incontournables sur la scène économique et notamment dans la conjoncture actuelle où la diversification économique ne doit plus rester un vague slogan, surtout considérant le niveau instructif des algériennes, les statistiques montrent qu’elles sont en pôle position et qu’elles devront prendre plus de responsabilités et entrer de plain pied dans le monde du travail.
Intervenant lors du séminaire, Mourad Medelci, Président du Conseil Constitutionnel a estimé que « ce séminaire se veut une contribution très vient en écho à l’article 36 de la Constitution suite aux amendements de mars 2016 et qui stipule en substance que « L’Etat œuvre à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l’emploi. L’Etat encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu’au niveau des entreprises ».
Mr Medelci a soutenu que « ce nouvel article 36 est aussi fondateur de mutations potentielles importantes dans l’espace économique et institutionnel même si sa mise en œuvre nécessitera des mécanismes particuliers et la participation d’un plus grand nombre d’acteurs ».
Les intervenants ont insisté sur la nécessité de trouver des mécanismes adéquats pour que cet article en question puisse être appliqué sur le terrain aussi bien dans le champ politique qu’économique mais ne faudrait-il pas d’abord instituer l’égalité entre les hommes et les femmes pour y arriver ?